Le chef de file du PCF à Paris pour les municipales de 2014, Ian Brossat, a appelé de ses voeux jeudi une majorité municipale qui ait "le courage de résister
aux politiques d'austérité" avec pour objectif de "rendre Paris moins cher".
Ian Brossat présentait ce jeudi sa liste de candidats pour les municipales 2014 et le programme du PCF pour Paris avec un projet avec 75 promesses pour faire baisser le coût de la vie à Paris. "Nous ne voulons pas d'un grand Neuilly".
Selon Ian Brossat, la mise en oeuvre de tout ou partie de ces mesures "suppose que dans les années qui viennent, la majorité municipale ait le courage de résister aux politiques d'austérité". "A chaque fois qu'il faudra choisir entre les politiques d'austérité et l'intérêt des Parisiens, il faudra choisir l'intérêt des Parisiens", a dit le conseiller
de Paris, dans un message clairement adressé au PS, avec qui le PCF négocie une éventuelle alliance dès le premier tour des municipales.
Santé
Ian Brossat demande un moratoire immédiat et sans condition concernant l'hôpital public. Il a donné en exemple le dossier de la fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu, sur lequel le PS est tiraillé entre la ligne gouvernementale et la ligne des élus parisiens, favorable au maintien des urgences "en l'état actuel des choses".
De son côté Anne Hidalgo répond dans une interview de "metronews" que "la fermeture des urgences n'est pas possible en l'état actuel des choses. Elle aurait des effets qui se reportent déjà sur d'autres hôpitaux, comme Lariboisière (Xe) ou Cochin (XIV)e). Et ce surcroît d'activité ne peut pas être absorbé. Ca n'est pas acceptable."
Logement
Il a énuméré quelques-unes des propositions qui "devront de manière indispensable figurer dans un éventuel accord" avec le PS: le relèvement à 30% du taux de logements sociaux dans la capitale à l'horizon 2030, ce qui suppose d'en financer "45.000" au cours de la prochaine mandature; la mise en place d'une "charte promoteur", grâce à laquelle les promoteurs s'engageraient à ne pas vendre de biens immobiliers au-delà d'un prix au m2; des mesures pour faire baisser le prix de l'alimentation; la défense de l'hôpital public.
Dans une interview que nous accordé Anne Hidalgo ce jeudi, elle affirme son objectif de 25 % de logement sociaux imposés par la loi, et souhaiter travailler avec les investisseurs institutionnels à un « pacte » pour proposer une offre locative privée abordable pour les classes moyennes.
Quant à Nathalie Kosciusko-Morizet, elle, est décidée à soutenir le logement intermédiaire, destiné à ceux qui travaillent à Paris et veulent y vivre, avec des revenus «moyens». Ian Brossat n'hésite pas à comparer Nathalie Kosciusko-Morizet à Margaret Thatcher.
Alliances
L'élu n'a pour autant pas exclu une alliance avec le Parti de gauche de Mélenchon.
Celle-ci suppose que ne soit entretenue aucune ambiguïté de la part des candidats Front de gauche "sur la nécessité de battre la droite", et qu'ils soient "fiers" du bilan de la majorité sortante.
Empreinte
"Tout ce qui a été fait de grand depuis 2001 doit beaucoup à l'empreinte des élus communistes et du Front de gauche. Donc, il faut être fier de ce que nous avons fait", a souligné M. Brossat, citant les 70.000 nouveaux logements sociaux, les 10.000 nouvelles places en crèche, la municipalisation de l'eau.
Alimentation
Le candidat est partisan d'un développement de halles alimentaires pour les ventes directes des producteurs aux parisiens.
Sécurité
IanBrossat dénonce les disparités par arrondissement pour le nombre de policiers par habitants qui va de 1 à 10 entre le 1er et le 20ème arrondissement de Paris.
Les militants auront trois jours pour voter du 17 au 19 octobre et donner leur orientation entre le PS et le Front de Gauche. La direction fera connaître sa préférence
>> Un reportage de Patrick Ferrante et Isabelle Audin
