Mardi, le PSG jouera contre Olympiakos son premier match de ligue des champions cette année, avant une rencontre cruciale contre Monaco dimanche. L’occasion pour nous de faire le point sur l’état de forme de l’équipe parisienne, et sur ses ambitions …
C’était le 10 avril dernier … cela semble déjà une éternité. Le stade du « Camp Nou » est plein, mais les spectateurs font grise mine. Sur la pelouse, en bas, leur « barça » est en train de perdre face à une équipe au nom imprononçable pour des espagnols : le Paris Saint Germain. Qui sont donc ces petits français qui osent contester les dieux du football dans leur arène ?
C’était le 10 avril dernier … Le PSG menait 1-0 face à Barcelone pour ce quart de finale retour de la ligue des champions … 18 ans que les Parisiens n’avaient pas atteint ce stade de la compétition, et ils se voient déjà qualifiés en demi-finale. Mais finalement, alors qu’il ne reste que 20 minutes à jouer, Pedro remet les choses dans l’ordre et Paris est sorti.
Sauf que voilà, il y aura un avant et un après ce 10 avril. Arrivé sur la pointe des pieds en Ligue des Champions, les grosses écuries européennes auront appris à connaître le PSG, et à le craindre. Porto ou Valence sont là pour s’en souvenir, éliminé en poules et en huitième de finale par les parisiens.
Cette fois, plus personne ne sera surpris. Le PSG version Qatar se sait attendu. Club aux moyens quasi illimités, il ne cache pas ses ambitions européennes et se voit rapidement au premier plan. Le tirage au sort, de ce point de vue, a d’ailleurs été plutôt clément. Olympiakos, Benfica et Anderlecht, sans offense, voilà un tremplin largement à la portée des parisiens pour accéder aux huitièmes de finale. Tout autre résultat serait un échec.
Paris ne gagnera pas la ligue des champions cette année. C’est peu probable, car elle reste une équipe jeune dans cette compétitions trustée par les écuries des championnats allemands, espagnols ou anglais. Mais Paris n’a aucun complexe à nourrir face à ces mastodontes. Le premier test, ce sera ce mardi, dans l’ambiance surchauffée du stade d’Olympiakos, toujours si prompt à mettre en difficulté les visiteurs. Six matchs plus tard, au soir du 10 décembre, il sera temps de faire le point. On en saura plus alors sur le niveau de jeu, et donc sur les prétentions du PSG.
Mais une chose est sûre, ce qu’on a vu vendredi soir, en championnat, face à Bordeaux, laisse à penser que les parisiens ne seront pas des figurants transis de peur. Il y a des signes qui ne trompent pas. Vendredi soir, Lucas a marqué. Enfin. Son premier but depuis qu’il porte les couleurs parisiennes. Belles séquences offensives en perspective aux côtés d’un Zlatan Ibrahimovic. L’attaquant parisien ne s’y est pas trompé, qui déclare à l’issue du match : « on a contrôlé le jeu dès la première minute. Cela faisait longtemps qu’on avait pas joué comme ça, la dernière fois, c’était à Barcelone ». Le Suédois repart du stade Chaban Delmas un large sourire aux lèvres, et on se dit que Laurent Blanc est en passe de réussir son pari.
D’ailleurs, le PSG n’aura pas le temps de souffler après son premier match en ligue des champions. Dimanche, ce sera le choc de la saison : PSG-Monaco. Dans un championnat où les plus fortunés sont les plus forts, il y a un gouffre financier entre ces deux équipes et le reste de la ligue 1. Les amoureux du ballon rond frémissent à l’idée de voir s’affronter Cavani et Falcao sur tapis vert. Monaco, comme Paris, n’a pas perdu un seul match depuis le début de la saison, et du haut de leur rocher, les Monégasques voudraient bien faire vaciller les Parisiens de leur piédestal.