Le dossier Roms est devenu un enjeu de taille dans la course aux municipales

Bertrand Delanoë annonce 18 évacuations de camps de Roms depuis début 2013 à Paris. Chacun y va de son annonce pour défendre sa politique envers cette population. 

Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë a indiqué mardi qu'il y avait eu depuis le début de 2013 dans sa ville l'évacuation de 18 campements de Roms.

Sur LCI et Radio Classique,Bertrand Delanoë a observé que le problème de ces populations "ne date pas de l'élection de François Hollande. Depuis le début, je gère le dossier avec la préfecture de police, quel que soit le gouvernement", a ajouté celui qui a été élu en 2001 au fauteuil de maire.

"Je n'accepte pas le désordre sur la voie publique. C'est-à-dire que nous évacuons. Depuis le début de l'année, nous avons évacué à Paris 18 campements de Roms", a poursuivi le responsable socialiste.

"Je m'efforce, moi, de proposer à toutes les personnes concernées un accompagnement humain. On propose un hébergement, la scolarisation des enfants. Ils acceptent ou ils refusent". "A partir du moment où on a fait ces propositions-là, l'évacuation a lieu".

Pour lui, "la gauche gère le problème sérieusement, alors que la droite l'exploite de manière malsaine".

Le problème "n'est pas réglé, mais il est géré", a dit M. Delanoë.

Il a cité aussi la suppression, à sa demande, de cabines téléphoniques inutilisées ne servant plus qu'à "mettre des effets de Roms".

La candidate de l'UMP à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet a mis la semaine dernière au coeur de sa campagne le thème de la sécurité, s'attirant les foudres de la gauche, qui a dénoncé une "gesticulation" et une "instrumentalisation politicienne du dossier des Roms"
«Tous ces cris d’orfraie d’une certaine gauche, depuis le début de la semaine, ont quelque chose d’assez absurde, parce qu’au mois de mars dernier, j’ai entendu Manuel Valls, ministre de l’Intérieur qu’on dit de gauche, nous dire : les Roms dans les camps autour de Paris ne veulent pas s’intégrer», a poursuivi Nathalie Kosciusko-Morizet.

De son côté, Anne Hidalgo, tout en estimant que les Roms ne sont pas le sujet prioritaire de la sécurité des Parisiens, s’est aussi félicitée du démantèlement de camps illégaux ou de la condamnation en justice de «cinq réseaux criminels». On va continuer à amplifier cette lutte», a-t-elle promis avant de dénoncer, la «mendicité agressive», la «prostitution» ou encore «le campement de 50 familles place de la Bastille». «Mais évidemment on ne veut pas que Paris devienne un campement géant», a-t-elle déclaré.

Etonnée par les propos d’Hidalgo, Danielle Simonnet, candidate du Parti de Gauche, a elle aussi envoyé un communiqué: «Dire cela, c'est de facto attiser les fantasmes de façon irresponsable.»

Christophe Najdovski réagit au déferlement de propos de plusieurs personnalités politiques à l’égard des populations Roms.  "Si la France n’est pas capable de réaliser un sursaut de dignité par rapport à la politique du précédent gouvernement, interpelle Christophe Najdovski, alors Paris se doit de faire honneur à sa réputation de ville lumière ouverte sur le monde." 


Le dossier des Roms reste au coeur de la campagne parisienne.


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