L'homme d'affaires Rachid Nekkaz, connu pour payer les amendes des femmes portant le voile intégral, a été condamné par le tribunal d'instance d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) pour avoir loué deux logements indignes situés au sous-sol d'un pavillon à Choisy-le-Roi.
M. Nekkaz est condamné à rembourser l'intégralité des loyers perçus et les dépôts de garantie de deux locataires qui se sont portés parties civiles et devra s'acquitter de dommages et intérêts, pour un total d'environ 15.000 euros, a-t-on appris de l'avocat des plaignants et de M. Nekkaz, confirmant une information du journal Le Parisien. Le tribunal a également ordonné au chef d'entreprise de reloger les deux plaignants sous peine d'une astreinte de 100 euros par jour. Rachid Nekkaz a annoncé son intention de faire appel.
Les deux plaignants louaient, pour 770 et 780 euros par mois hors charges, des studios d'environ 20 m2 situés au sous-sol d'un pavillon, lui-même divisé en quinze logements. "Les sous-sol n'ont pas la qualité d'habitation et sont situés en zone inondable", a expliqué à l'AFP leur conseil, Me Manuel Raison. "Donc on a demandé et obtenu la nullité du bail. C'est un message fort envoyé aux marchands de sommeil", s'est-il félicité.
D'après Rachid Nekkaz, qui n'était pas présent lors de l'audience, les logements sont loin d'être indécents. "C'est absolument dingue. Ce sont des studios meublés qui ont été refaits à neuf", a-t-il déclaré. "Je loue à des personnes en grande difficulté, que personne ne veut loger, qui étaient hébergés au 115 avant. C'est celui qui aide qui passe pour le méchant." Rachid Nekkaz est un homme d'affaires français, ancien candidat aux législatives, qui a fait fortune dans les nouvelles technologies et l'immobilier, qui s'est rendu célèbre en payant les amendes des femmes entièrement voilées verbalisées en France, en Belgique et en Suisse.
"Dès que la justice entend Rachid Nekkaz, elle me fait payer mon combat sur le niqab", a-t-il estimé, s'étonnant de la rapidité de la procédure. "J'étais à l'étranger. Ni moi, ni mon avocat n'étions au courant. C'est quoi cette justice ?"