La CGT a exercé son droit d'opposition sur un accord qui prévoyait notamment une majoration de 25 à 35% des salaires pour le travail de soirée.
Jusqu'ici ouverts en soirée, 94 magasins Monoprix (groupe Casino) devront désormais fermer à 21h. En cause, le blocage de la CGT à un nouvel accord négocié sur le travail en soirée, annoncé mardi par la direction de l'entreprise. Cet accord prévoyait notamment de 25 à 35% de majoration de salaire pour le travail en soirée. Mais "la CGT a exercé son droit d'opposition, rendant ainsi l'accord inapplicable", annonce Monoprix dans un communiqué. En avril dernier, le précédant accord datant de 2006 avait été invalidé par la Cour d'appel de Versailles.
Sur les quelque 300 magasins Monoprix existant en France, 94 pratiquaient jusqu'à présent des ouvertures au-delà de 21h et vont ainsi devoir restreindre leurs horaires du soir. "La direction de Monoprix regrette cette décision qui va à l'encontre de l'intérêt des collaborateurs. Elle va examiner, magasin par magasin, les réponses à apporter et étudier la situation des collaborateurs concernés", selon le communiqué de la direction.
Seuls les magasins populaires Monoprix sont concernés, et non les enseignes Monop', Monop' Daily, Monop' Beauty, Monop" Station (en gares) et Naturalia (magasins bio), a précisé un porte-parole de Monoprix à l'AFP. Interrogé sur les conséquences en termes de suppressions de postes, il a indiqué que le groupe allait "regarder dans les semaines qui viennent comment faire, magasin par magasin".
Selon la direction de Monoprix, le nouvel accord prévoyait "de nombreuses avancées sociales et salariales, notamment des majorations de 25 à 35% des salaires, des repos compensateurs supplémentaires ainsi que des mesures sur la sécurité ou la mobilité des salariés concernés, qui sont tous volontaires".
Elle précise que cet accord avait été "signé par trois syndicats, approuvé par le Comité Central d'Entreprise ainsi que par 81% des CHSCT (Comités d'hygiène et de sécurité) des magasins fermant après 21h00". Monoprix avait formé un pourvoi en cassation contre la décision de la cour d'appel de Versailles.