Le Stade Français s'est imposé à Biarritz (18-6) lors de la 16e journée de Top 14 et revient ainsi à deux points de Clermont, leader du classement. L'autre club francilien, le Racing-Métro 92 a quant-à lui été battu 6-0 à Oyonnax.
Le Stade Français, vainqueur dans la boue d'Aguilera (18-6), en a profité pour reprendre sa place de dauphin du Top 14 et enterrer un peu plus les espoirs de maintien de Biarritz, samedi 4 janvier 2014 lors de la 16e journée. A l'issue d'une rencontre loin de faire la promotion du rugby, qui aurait surtout mérité d'être reportée vu les conditions de jeu dantesque qui ont faussé les débats, avec une partie d'un pylône électrique qui a rendu l'âme, Paris fait donc une très belle affaire derrière Clermont et confirme son statut de surprise de la saison.Pour Biarritz, défait pour la sixième fois de la saison à domicile malgré un courage louable, les carottes semblent bien cuites, d'autant qu'il n'a même pas su accrocher le bonus défensif et a surement perdu pour de longues semaines Damien Traille et Benoît Baby, sortis blessés.
Plus denses et maîtres du temps, notamment en première période disputée face à un vent violent, les coéquipiers de Parisse ont d'abord fait front, se permettant même le luxe d'inscrire un essai à la demi-heure (6-5) qui a modifié le cours de ce match loin d'avoir souri aux buteurs (2 réussites sur 8 à la pause). Après un premier acte où pick-and-go et chandelles ont cohabité, Baby venait au secours de Yachvili à la botte pour mettre les Basques devant (6-0, 29) avec une supériorité numérique à négocier (carton jaune pour Vuidravuwalu). L'éclaircie dans la tempête était de courte durée car Damien Traille se faisait contrer par Burban et le deuxième ligne Mostert était le plus prompt pour se jeter sur le cuir et inscrire un essai validé par la vidéo malgré le retour de Traille (32). Comme on pouvait s'en douter, les hommes de Quesada profitaient à leur tour de la force d'Éole en deuxième mi-temps pour s'installer dans le camp local et rapidement passer en tête -pénalité de Dupuy (6-8, 44) puis se détacher grâce à l'apport d'un banc plus puissant (6-11, 65). La bataille de tranchées laissa place alors, l'espace de dix minutes, à quelques belles envolées goûtées par le public, mais ni Burotu ni son pack ne purent déstabiliser l'édifice visiteur, pas même Ioane de l'autre côté, enfin servi. Au contraire, comme un symbole, le BO perdait un dernier ballon dans ses propres 22 m immédiatement bonifié par les Parisiens et l'entrant Fillol qui filait en coin pour le deuxième essai (74) après un bon relais de Vuidravuwalu.
Succès pour le club parisien, défaite pour celui des Hauts-de-Seine
Le Racing-Métro, qui restait sur trois victoires consécutives, dont la dernière face à Toulon, a été stoppé net à Oyonnax où il a été battu 6 à 0 sur deux pénalités, lors de la 16e journée du Top 14 de rugby. Le club des Hauts-de-Seine stagne à la huitième place du classement général tandis que les Oyonnaxiens, premiers relégables avant cette journée, s'offrent un peu d'air et sortent de la zone rouge.Bousculés dès la première période, les Racingmen trouvaient face à eux des joueurs entreprenants, bien qu'impuissants face à la défense francilienne et aux conditions de jeu rendues difficiles par le vent et une pelouse grasse. Il fallait une pénalité de Régis Lespinas pour que le club de l'Ain ouvre le score (26e 3-0), avant que les premières charges de Dimitri Szarzewski ne marquent un début de révolte du Racing en fin de première période. De retour des vestiaires, les locaux se heurtaient à des visiteurs évoluant le vent dans le dos. Plus enclins à porter le ballon devant, les joueurs du Racing s'illustraient dans le défi physique, sans pouvoir, à leur tour, passer le rideau défensif adverse. Profitant de quelques maladresses et ballons perdus par les Franciliens dans les alignements, les joueurs d'Oyonnax assiégeaient les 22 mètres adverses après la 52e minute, portant la balle d'un côté à l'autre sans parvenir à inscrire leur premier essai. Subissant les effets du vent, les buteurs, en échec aux pénalités (2 manquées de part et d'autre en seconde période) s'en remettaient logiquement au jeu de leurs avants. Calquée sur le scénario de la première période, avec une nouvelle pénalité de Lespinas pour Oyonnax (6-0, 74e), la rencontre s'achevait sur un long temps fort des visiteurs qui campaient sans succès, sept minutes durant, près de la ligne d'essai du promu.
Le classement du Top 14
Voici le classement du Top 14, samedi 4 janvier1. Clermont 49
2. Stade Français 47
3. Castres 46
4. Toulon 42
5. Grenoble 41
6. Montpellier 40
7. Stade Toulousain 40
8. Racing-Métro 38
9. Bordeaux-Bègles 36
10. Brive 35
11. Perpignan 35
12. Oyonnax 33
13. Bayonne 30
14. Biarritz 17