Une tonne de cigarettes de contrebande ont été détruites par les douanes ce lundi à Chilly-Mazarin (Essonne), en présence du ministre du budget Bernard Cazeneuve, qui voit dans la lutte contre le trafic de tabac à la fois un enjeu économique et de santé publique.
Une tonne de cigarettes de contrebande ont été détruites lundi à Chilly-Mazarin (Essonne), en présence du ministre du budget Bernard Cazeneuve,
qui voit dans la lutte contre le trafic de tabac à la fois un enjeu économique et de santé publique.
"Nous sommes ici dans une lutte résolue contre toutes les formes de trafic, toutes les formes de contrebande, qui nuisent à la santé, qui conduisent l'Etat à perdre des recettes fiscales et qui engendrent l'organisation de réseaux européens de trafic", a déclaré M. Cazeneuve lors d'une visite au centre de dédouanement postalde Chilly-Mazarin, où transitent chaque jour 13.000 colis.
Au total, 400 tonnes de tabac de contrebande ont été saisies en France en 2013, contre 371 l'année précédente. Rien qu'en Ile-de-France, les douaniers ont intercepté 55,5 tonnes de cigarettes illégales sur un an, un résultat en hausse de plus de 25% par rapport à 2012.
"La contrebande, la contrefaçon, le non-respect des normes de fabrication, c'est un affaiblissement de l'appareil productif français", a ajouté M. Cazeneuve, ciblant notamment la vente illégale par internet.
"Tout cela doit être combattu. La cigarette n'est pas un produit comme un autre", a souligné le ministre, défendant le monopole des buralistes dans la vente de tabac, "une pièce maîtresse du dispositif de santé publique" selon lui.
Bernard Cazeneuve a participé à la destruction des cigarettes en lançant à la broyeuse des cartouches entrées illégalement en France, sous le regard de douaniers, qui ciblent notamment des colis venant d'Europe de l'Est, d'Asie, d'Afrique, mais aussi des Emirats ou des Etats-Unis.
Près d'une cigarette sur quatre (23,6%) vendues en France est achetée hors des bureaux de tabac, selon une estimation de la confédération des buralistes. "Il y a dix ans, ce n'était que 3%, ce qui prouve que la hausse du prix (du paquet) a peut-être fait baisser un peu la consommation mais qu'elle a surtout fait disparaître les buralistes et augmenter le marché parallèle", avait estimé en décembre dernier Pascal Montredon, le président de cette confédération.
Interrogé sur un lien entre la vente de cigarettes de contrebande et le prix du paquet, qui a augmenté de 20 centimes début 2014, le ministre a toutefois estimé que "ces deux sujets (n'étaient) pas liés".