Claude Goasguen cité à comparaître pour des propos anti-musulmans

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a cité à comparaître, pour diffamation, le député UMP Claude Goasguen devant le tribunal correctionnel de Nîmes après des propos dénonçant un antisémitisme des jeunes musulmans, tenus lors d'une soirée de gala en faveur d'Israël.

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Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a cité à comparaître, pour diffamation, le député UMP Claude Goasguen devant le tribunal correctionnel de Nîmes après des propos dénonçant un antisémitisme des jeunes musulmans, tenus lors d'une soirée de gala en faveur d'Israël.

L'audience a été fixée au 7 avril à 14h00, selon la citation à comparaître .
Selon le CFCM, M. Goasguen a dit le 2 février au Palais Brongniart à Paris lors de la soirée de Gala du KKL (fonds pour la création d'Israël):
"Cette Shoah terrible qu'on n'ose plus enseigner dans les lycées tant on a peur de la réaction des jeunes musulmans qui ont été drogués dans les mosquées".
"Ces propos ont été largement diffusés par voie télévisée et par le site internet du KKL, lequel les a ensuite effacés", a précisé à l'AFP Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national contre l'Islamophobie au CFCM. M. Zekri résidant à Nîmes, cela lui a permis de saisir le tribunal correctionnel de cette ville.
Pour l'avocate du CFCM, Me Khadija Aoudia, les "propos stigmatisants" de M. Goasguen portent "nécessairement atteinte à l'honneur et à la dignité de la communauté musulmane" alors, dit-elle, que celle-ci s'est "toujours mobilisée pour dénoncer les actes antisémites", et que "durant la Seconde Guerre mondiale les musulmans étaient sur le front, en première ligne, pour combattre le nazisme".

En revanche, "la médiatisation des atteintes portées à la dignité des Français musulmans s'est imposée en débat sur la scène nationale, alimentant ainsi l'islamophobie et créant un fort sentiment de rejet", estime l'avocate.
Contacté par l'AFP, M. Goasguen a affirmé que les propos incriminés avaient été tenus "dans une réunion privée" et qu'on leur avait donné une "interprétation (...) complètement illégitime". "Je voulais dire intoxiqués" (et non pas "drogués", ndlr), a-t-il fait valoir.
"Les propos qui me sont attribués hors de leur contexte (...) visaient la dérive islamiste qui dénature le monde musulman. J'ai en effet toujours dénoncé l'intégrisme religieux, qu'il soit juif, chrétien ou musulman. Mes propos ne visaient en aucune manière l'ensemble de la communauté musulmane française", a précisé le député de Paris auprès de l'AFP lundi après-midi.
Également maire du XVIe arrondissement de Paris, il est candidat en mars à sa réélection à la tête d'une liste UMP-UDI-MoDem. A l'Assemblée nationale, Claude Goasguen est notamment vice-président du groupe d'amitié France-Israël.

>> La vidéo à l'origine de la polémique

Goasguen et les «jeunes drogués dans les mosquées» par 20Minutes

 

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