L'Ile-de-France connaît un énième épisode de pollution aux particules et au dioxyde d'azote depuis deux jours. Le seuil d'alerte devrait être dépassé demain vendredi 7 mars. Ces phénomènes peuvent provoquer de l' asthme, des allergies ou des maladies cardio-vasculaires.
Selon l'agence régionale de surveillance de qualité de l'air, Airparif, le niveau d'information, déclenché à partir d'une concentration de PM10 (particules au diamètre inférieur à 10 microns) de 50 microgrammes de particules par m3 d'air, est dépassé depuis hier.
Airparif prévoit un dépassement des 80 microgrammes vendredi, ce qui entraîne le déclenchement du seuil d'alerte, la plus élevée des mises en garde.
Autre pollution: le dioxyde d'azote, gaz irritant pour les bronches émis par les véhicules, pour lequel l'agence régionale prévoit un dépassement du seuil d'information vendredi, soit une concentration de 200 microgrammes par m3 d'air en moyenne horaire.
Explications
Inversion des températures et absence de vent sont les principales raisons de cette pollution. En situation normale, l'air chaud contenant les polluants tend à s'élever naturellement. Mais quand le sol refroidit fortement pendant la nuit en hiver, les polluants se trouvent piégés sous l'air chaud. Cela fait comme un couvercle sur l'Ile-de-France.
En Ile-de-France, les PM10 sont émises pour un quart par l'industrie, un tiers par les activités domestiques, en particulier le chauffage, et un autre tiers par le trafic routier, selon Airparif.
Risques pour la santé
Les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).