L'alerte aux particules, le plus haut seuil de mise en garde, sera déclenché vendredi en Ile-de-France qui connaît un épisode de pollution depuis deux jours, ont annoncé jeudi l'agence de surveillance de qualité de l'air Airparif et la préfecture de police.
Forte concentration de particules. Le «niveau d'information», déclenché à partir d'une concentration de PM10 (particules au diamètre inférieur à 10 microns) de 50 microgrammes de particules par m3 d'air, était dépassé mercredi et jeudi. Airparif, l'agence régionale de surveillance de qualité de l'air, prévoit un dépassement des 80 microgrammes ce vendredi.
Le chauffage et les pots d'échappement en cause. En Ile-de-France, les PM10 sont émises pour un quart par l'industrie, un tiers par les activités domestiques, en particulier le chauffage, et un autre tiers par le trafic routier. C'est elles qui peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Quant aux plus fines des particules (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, elles ont été classées «cancérogènes certains» par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
De 05H30 à minuit, la vitesse maximale sur les voies normalement limitées de 90 à 130 km/h sera réduite de 20 km/h. Sur le périphérique, elle passera de 70 à 60 km/h.
Entre autres mesures, les feux de cheminée sont interdits, et il est recommandé à la population de "reporter les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou en intérieur", et éviter les promenades pour les enfants de moins de 6 ans.
Le niveau d'alerte est déclenché à partir d'une concentration de PM10 (particules au diamètre inférieur à 10 microns) de 80 microgrammes de particules par m3 d'air.
Le seuil d'information, déclenché à partir d'une concentration de 50 microgrammes, a été dépassé mercredi et jeudi en Ile-de-France.
Autre pollution: le dioxyde d'azote, gaz irritant pour les bronches émis par les véhicules, pour lequel l'agence régionale prévoit un dépassement du seuil d'information vendredi, soit une concentration de 200 microgrammes par m3 d'air en moyenne horaire.
"Depuis quelques jours, on a des conditions défavorables", a expliqué à l'AFP Charlotte Songeur, ingénieur d'étude à Airparif, qui met en avant "l'inversion de température et l'absence de vent".
En situation normale, l'air chaud contenant les polluants tend à s'élever naturellement. Mais quand le sol refroidit fortement pendant la nuit en hiver, les polluants se trouvent piégés sous l'air chaud. "Cela fait comme un couvercle sur l'Ile-de-France", a-t-elle précisé.
En Ile-de-France, les PM10 sont émises pour un quart par l'industrie, un tiers par les activités domestiques, en particulier le chauffage, et un autre tiers par le trafic routier, selon Airparif.
Les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), comme celles des diesel, pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, et ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Fin décembre, le gouvernement a annoncé qu'il prévoyait en 2014 la possibilité d'une circulation alternée lors des pics de pollution aux particules et aux oxydes d'azote (NOx) selon les numéros de plaques d'immatriculation des véhicules. Cette option n'existe jusqu'à présent que pour les pics de pollution à l'ozone.