Mardi 18 mars, Charles Beigbeder organisait une réunion publique dans une boite de nuit des Champs-Elysées. Il présente des listes dans 14arrondissements. Que peut-il attendre des résultats du premier tour ? Il décline ses espérances sous forme d'anaphore.
Ringarde ou toujours tendance ?
L'anaphore semble être devenue une figure imposée du discours politique. Si tu n'as fait de litanie à une tribune ou sur un plateau télé, c'est que tu as raté ta vie politique. (so 2012 aussi cette métaphore). A cinquante ans, Charles Beigbeder veut entrer dans la cour des grands à l'occasion des municipales à Paris et y va de son anaphore. "Moi maire de Paris", décline-t-il dans une envolée lyrique, un peu contrariée du fait qu'il lise son texte.
Une réunion conçue comme un "anti-meeting", un contre-exemple de ce que pourraient faire des politiques professionnels. .
Debout un verre à la main (mais pas de champagne), ou sagement assis sur les banquettes de cette boîte célèbre à une époque pour ses thés dansants et ses gigolos, ses co-listiers et une poignée de militants écoutent le leader des listes "Paris Libéré". Les filles de Charles Beigbeder, blondes et souriantes offrent les cacahouètes et les olives. On est en famille.
"On ne va pas peut-être pas gagner mais on va bien les bousculer", résume un candidat du 19 ème arrondissement à la tribune. Une vision fidèle de l'état d'esprit des compagnons de la libération de Charles Beigbeder
Car il est difficile d'estimer le score global des listes "Paris Libéré" sur l'ensemble de Paris. "Tout dépendra du taux de participation et de l'intensité du ras le bol des parisiens pour les institutions politiques traditionelles. Si le discours société civile peut marquer des points, à ce moment là, "Paris Libéré" peut arriver en tête dans plusieurs arrondissements", promet Charles Beigbeder.
Un rêve ambitieux qu'on mettra sur le compte de l'adrénaline et l'euphorie d'une fin de campagne. Mais il va scruter attentivement son score dans 4 arrondissements: le 15 et le 17 ème, mais surtout dans le 16 ème et le 8 ème. Ce sont des arrondissements ancrés à droite où il espère faire plus de 10% et pouvoir se maintenir au second tour. Et ne pas dépendre de négociation avec NKM.
ET dans le 8 ème, où il se présente, il espére réaliser un score à deux chiffres. "Est-ce-que ce sera à un 1 ou à 2 chiffres, c'est la question", affirme-t-il. Il espère pouvoir talonner la liste UMP-MoDem-UDI et fédérer autour de lui les anti Lebel-Lellouch pour être élu maire d'arrondissement.
Histoire de travailler un peu plus l'anaphore dans ses futurs discours officiels.