Le maire de Paris Bertrand Delanoë a souhaité aujourd'hui "rafraîchir la mémoire" des Verts, les accusant de s'être opposés à la mise en place des premiers couloirs de bus et des voitures en libre-service Autolib'.
La candidate PS à la mairie de Paris Anne Hidalgo avait essuyé lundi une salve de critiques des Verts après sa sortie dimanche contre le vice-président EELV de la région Ile-de-France en charge des Transports, Pierre Serne, qu'elle a accusé d'avoir accepté en décembre une commande de bus diesel, en échange d'avancées sur la question du coût des transports. "Je ne veux pas être méchant, mais il y a des leçons ces derniers jours de nos amis qui me donnent envie de leur rafraîchir la mémoire", a répliqué le maire PS de Paris lors d'un meeting dans le XIVe arrondissement.
"Les premiers couloirs de bus réalisés en août 2001, je les ai faits contre la volonté de certains de mes adjoints, y compris non socialistes. J'ai les noms", a-t-il dénoncé. "Il vise Denis Baupin", à l'époque adjoint aux Transports et aujourd'hui député EELV de Paris, explicite-t-on dans l'entourage du maire. Concernant Autolib', "j'ai eu l'obstruction de la droite et le désaccord formel des Verts. Pourquoi ? Parce que c'était une voiture..." a assuré Delanoë, provoquant des rires dans l'assistance.
"Si Autolib' est une grande réussite, une première mondiale, que c'est imité dans le monde entier... Oui ! La droite était contre. Oui ! Les Verts n'étaient pas d'accord. Il faut assumer", a-t-il martelé.
"En 2008, j'ai beaucoup agacé mes amis Verts. Je leur ai dit: +Je suis un écologiste responsable, je ne veux pas seulement faire des discours, je veux être un bon manager qui se donne les moyens de faire une politique moderne au service de l'écologie.+ Il m'ont dit: +C'est pas bien+", a-t-il raconté.
Le maire de Paris a aussi fait feu sur Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP dans la capitale, coupable à ses yeux de s'être opposée à l'extension du service de vélos en libre-service Vélib' aux communes de la petite couronne, et au tramway.
"En 2008, elle dénonçait le tramway comme un instrument anti-social", a-t-il lancé. Bertrand Delanoë a conclu en vantant son bilan: "-35% de particules fines, -13% de gaz à effet de serre et la quasi disparition de polluants particulièrement toxiques, comme le plomb et le benzène."