Ce soir, pour la première fois une femme sera maire de Paris

Anne Hidalgo ou Nathalie Kosciusco-Morizet, pour la première fois une femme sera ce soir maire de la capitale.

L''une d'elle sera dimanche soir en position de succéder au maire de Paris: Anne Hidalgo (PS), la dauphine de Bertrand Delanoë, mathématiquement favorite du scrutin, ou Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), qui compte sur la dynamique impulsée par son arrivée en tête au premier tour pour déjouer les pronostics.
Jeudi, lors de leur dernier meeting respectif, chacune a joué sa partition: "Nous devons encore convaincre", a lancé Anne Hidalgo pour mobiliser militants et électeurs. "Dimanche tout peut changer!", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet, pour convaincre que le scrutin n'est pas joué.
Dimanche, alors que les sondages l'avaient quasiment tous placée en deuxième position, Nathalie Kosciusko-Morizet a devancé son adversaire de 1,24 point, en obtenant 35,64% des voix. Les candidats UMP des IVe et IXe arrondissements, actuellement détenus par le PS, sont aussi arrivés en tête.
Mais la gauche a totalisé 50,31% des voix sur la capitale. Surtout, elle semble en position de l'emporter dans deux arrondissements clés, les XIIe et XIVe.
Dans le XIIe, la socialiste Catherine Baratti-Elbaz a totalisé 54,28% des suffrages au premier tour (45,73% pour le bloc droite). Dans le XIVe, où NKM est tête de liste, la droite a obtenu 44,58% des suffrages, et la gauche 52,57%. Nicolas Mansier (2,84%), à la tête d'une liste citoyenne, n'a pas donné de consigne de vote, et se définit comme "centriste".
Un sondage publié jeudi a une nouvelle fois donné battue la députée de l'Essonne, avec 46% des voix contre 54% pour Mme Petit.
Or Nathalie Kosciusko-Morizet ne peut espérer faire basculer la capitale sans emporter ces deux arrondissements. Si elle-même se plait à répéter qu'une élection, c'est "une dynamique", et non une "arithmétique", ses troupes armées d'une calculette se sont attelées à quadriller le terrain de manière "scientifique" et "industrielle" pour tenter de grappiller quelques voix.
Ainsi, dans le XIVe, où 2.700 voix nouvelles sont nécessaires, vingt bureaux de vote représentant un réservoir de 12.200 abstentionnistes dont 5.500 électeurs de la droite et du centre ont été sélectionnés, et ont donné lieu à une campagne ciblée de porte-à-porte et de "boîtage", explique le responsable de la campagne de terrain de NKM Hugues Anselin.
Les caciques de l'UMP et du centre ont aussi été appelés à la rescousse: les anciens Premiers ministres François Fillon (UMP) et Jean-Pierre Raffarin, le bras droite Jean-Louis Borloo Yves Jégo (UDI), le président de l'UMP Jean-François Copé ont effectué des déplacements dans les IVe, IXe, XIVe.
Avec plus ou moins de réussite, des accords ont été signés avec les dissidents d'hier: Dominique Tiberi est rentré dans le rang dans le Ve, Marie-Claire Carrère-Gée dans le XIVe. En revanche la divers droite Anne Lebreton s'est jetée dans les bras de Christophe Girard (PS) dans le IVe, et une tentative d'accord avec l'UDI Benoît Pernin a échoué en raison d'un problème de procédure.
La gauche n'est pas non plus restée les bras ballants. Forte d'un accord rondementmené avec les Verts, Anne Hidalgo a arpenté toute la semaine le terrain avec son nouvel allié le chef de file d'EELV à Paris Christophe Najdovski, qui avait obtenu 8,86% des voix dimanche. Objectif: ne pas laisser filer vers l'ancienne ministre de l'Ecologie les voix des électeurs de sensibilité verte, échaudés par le récent pic de pollution.
Anne Hidalgo n'est en revanche pas parvenue à un accord avec le PG, sa candidate Danielle Simonnet ne souhaitant pas s'engager a priori sur le vote des budgets de la mandature comme elle le lui demandait. Mme Simonnet a maintenu sa liste dans le XXe et n'a pas appelé à voter pour la gauche unie ailleurs. 

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