Le tribunal de grande instance de Paris a renvoyé mardi au 27 mai l'affaire opposant Dieudonné aux propriétaires du théâtre parisien de la Main d'Or, qui cherchent à expulser le polémiste de cette salle, où il donne ses spectacles depuis presque 15 ans.
Dieudonné s'était déplacé en personne, avec plusieurs gardes du corps, au TGI de Paris. Il a jugé qu'il se trouvait "face à un propriétaire (de théâtre) qui se comporte comme un maître esclavagiste" et a pronostiqué qu'il pourrait "rester" au théâtre de la Main d'Or pour s'y produire.
L'affaire de la Main d'Or a été renvoyée parce que la demande de récusation des juges de la 18e chambre du tribunal de grande instance de Paris formulée par les avocats de Dieudonné n'avait pas été examinée par la Cour d'appel de Paris. Les avocats de Dieudonné estiment que l'assignation des propriétaires du théâtre de la Main d'Or est entachée de nullité et ont demandé le renvoi du dossier devant un juge spécifique, le juge de la mise en l'état, pour qu'il tranche sur cette question.
Les juges de la 18e chambre du TGI ayant refusé de renvoyer l'affaire devant le juge de la mise en état, les avocats de Dieudonné avaient décidé de les récuser.
Cette affaire a déjà fait l'objet de plusieurs renvois.
De son côté, le polémiste n'a pas souhaité s'appesantir sur le différend qui l'oppose aux propriétaires du théâtre, préférant parler aux nombreux journalistes présents des conditions de la mort de Saïd Bourarach, un vigile qui avait été retrouvé noyé dans le canal de l'Ourcq (Seine-Saint-Denis) en 2010. Venu avec la veuve de M. Bourarach, Dieudonné a déclaré que le vigile qui avait été retrouvé noyé après une altercation avec quatre personnes devant le magasin de bricolage qui l'employait, avait été assassiné "en toute impunité" par "des terroristes israéliens".