La cour d'appel de Paris a jugé mercredi que l'action engagée par cinq associations féministes qui poursuivaient le rappeur Orelsan pour provocation à la violence envers les femmes était prescrite.
La cour d'appel de Paris ne s'est donc pas prononcée sur le fond du dossier. L'artiste est "ravi" de cette décision, "le plus important c'est qu'il soit débarrassé de cette vieille histoire" a déclaré à l'AFP son avocat, Me Simon Tahar. "Il y avait vraiment un décalage entre le monstre qu'on a voulu faire de lui et ce qu'il est", a-t-il ajouté.
En première instance, le rappeur de 31 ans avait été condamné à une amende de 1.000 euros avec sursis pour injure et provocation à la violence envers les femmes, pour certains textes de ses chansons interprétées lors d'un concert à Paris en mai 2009. Il avait fait appel de ce jugement rendu le 31 mai 2013.
Mais la cour d'appel a constaté que lors de l'instruction, aucun acte venant interrompre la prescription n'a été effectué pendant une période de trois mois, délai prévu par la loi pour les infractions pour lesquels Orelsan était poursuivi.
"Je ne trouve pas dans mon dossier la cause de prescription que la cour a trouvée",
a quant à lui réagi l'avocat des associations féministes, Me Alain Weber. L'avocat des parties civiles (les Chiennes de garde, le collectif féministe contre le viol, la Fédération nationale solidarité femmes, Femmes solidaires et le Mouvement français pour le planning familial), Me Weber avait de son côté dénoncé des "invectives", sans "aucune distanciation quelconque".
Poursuivi une première fois par l'association "Ni putes ni soumises" pour sa chanson "Sale pute", qui avait suscité une vive polémique en 2009, Orelsan avait été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris en juin 2012.