Les assemblées générales de cheminots ont reconduit mercredi de 24 heures supplémentaires la grève lancée il y a une semaine pour protester contre la réforme ferroviaire, débattue à l'Assemblée nationale, a annoncé la CGT-Cheminots.
Les assemblées générales de cheminots ont reconduit mercredi de 24 heures supplémentaires la grève lancée il y a une semaine pour protester contre
la réforme ferroviaire, débattue à l'Assemblée nationale, a annoncé la CGT-Cheminots.
Le taux de grévistes est en baisse mercredi matin, à 11,8% pour l'ensemble du personnel, selon la direction de la SNCF. La baisse par rapport au 1er jour de grève est de 16 points. "C'est un effritement continu y compris maintenant chez les conducteurs et les contrôleurs", les plus engagés dans la grève, a indiqué la SNCF. Selon elle, il y a "plus de 11.000 gilets rouges dans les gares et il y a maintenant moins de 11.000 grévistes".
Les cheminots grévistes protestent contre le projet de réforme ferroviaire en cours d'examen à l'Assemblée nationale. Ils décident chaque jour en assemblées générales de reconduire ou non le mouvement.
Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT, a "contesté" mercredi les taux de grévistes communiqués quotidiennement par la SNCF. C'est une "opération de communication", a-t-il dénoncé, "pour nous faire croire que peu de salariés de la SNCF sont concernés par le mouvement". Il a néanmoins relevé des améliorations dans la réforme ferroviaire actuellement en débat à l'Assemblée nationale. "Grâce à notre action, des amendements ont été déposés et il semblerait à l'heure qu'il est que le gouvernement tienne compte de ce rapport de forces qui s'est instauré", a-t-il déclaré.
La CGT, Force Ouvrière et Solidaires, ont appelé les salariés à manifester jeudi en fin de matinée à Paris pour soutenir les cheminots, en grève.
"Il faut écouter les cheminots et leurs organisations syndicales qui proposent une réforme qui renforce et améliore le service public ferroviaire", affirment mercredi, dans un communiqué commun, les trois syndicats pour qui "le gouvernement veut passer en force son projet à l'Assemblée Nationale: c'est du mépris, c'est inacceptable !". Selon eux, "la lutte des cheminots est une lutte d'intérêt général, de même que toutes celles qui se développent dans le pays".