Une campagne de sensibilisation a été lancée par la préfecture de police de Paris (PP) pour prévenir des dangers des pétards à quelques jours du 14 juillet, à l'occasion duquel, chaque année, une cinquantaine de personnes sont grièvement blessées en région parisienne.
"Mortier en main, des doigts en moins", peut-on lire sur un tract de la PP édité dans le cadre de cette campagne, accompagné du dessin d'une main en rouge avec plusieurs doigts arrachés. Au dos, la PP rappelle que 50 personnes ont été grièvement blessées à la main en Ile-de-France en 2013 lors des festivités du 14 juillet, soit "autant de vies brisées".
"Tous les 14 juillet, nous déplorons un nombre important d'accidents liés aux explosifs illégaux, normalement interdits à la vente. C'est pour cette raison que
nous lançons cette campagne de sensibilisation", a expliqué une source à la PP. Selon le professeur Alain Sautet, chirurgien à l'hôpital Saint-Antoine à Paris,
cité dans la lettre hebdomadaire PPrama, il y a chaque année une cinquantaine de victimes aux alentours du 14 juillet en Ile-de-France, ce qui représente un total de quelque 120 doigts "puisque chaque blessé présentera une atteinte de 2 ou 3 doigts", assure-t-il.
Rencontre avec un chirurgien orthopédiste de l’hôpital Saint-Antoine : dangers des #pétards et ses conséquences http://t.co/RjKQUE7Tg0
— Préfecture de police (@prefpolice) 9 Juillet 2014
Le Pr Sautet explique que les victimes de ces accidents seront "handicapées à vie", les mutilations étant "parfois irréversibles".
Inquiet du fait que le nombre de blessés augmente chaque année, le Pr Sautet assure que les plaies engendrées sont équivalentes à des "plaies de guerre par engins explosifs", comme celles provoquées par des grenades ou des bazookas.