L'ancienne Femen tunisienne Amina Seboui a été placée en garde à vue mardi 15 juillet à Paris pour "dénonciation d'un délit imaginaire", les policiers ayant des doutes sur l'agression dont elle dit avoir été victime au début du mois.
L'ancienne membre des Femen avait porté plainte le 7 juillet, affirmant avoir été agressée la veille à Paris par cinq "islamistes" qui, selon ses dires, auraient entrepris de lui raser les cheveux et les sourcils.
La militante féministe avait affirmé avoir été tirée du métro parisien, au petit matin, par un homme qui l'avait ensuite conduite dans la rue, près de la place de Clichy. Là, un petit groupe "d'islamistes" l'avait insultée et avait menacé de la violer tout en commençant à la raser avant de la lâcher, avait-elle raconté.
"Les policiers semblent avoir des doutes sur la scène qu'elle a décrite car celle-ci n'a pas été filmée", a déclaré son avocat Me Martin Pradel. "Si je comprends bien les policiers, ils pensent que l'agression n'a pas eu lieu car elle n'a pas été filmée." L'avocat a précisé que sa cliente maintenait sa version des faits: "Manifestement ils prêchent le faux pour avoir le vrai car ils ont des soupçons".