Plusieurs milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le calme mercredi en fin d'après-midi, place Denfert-Rochereau à Paris, encadrés par des forces de l'ordre en grand nombre.
Les manifestants, certains revêtus de keffiehs, d'autres arborant un simple autocollant proclamant "Boycottons Israël", sont partis vers 18H30 pour rejoindre les Invalides en début de soirée.
"Israël assassin, Hollande démission!" ou "Vive la Palestine, vive la résistance", scande la foule, tandis que des drapeaux des Verts et du PCF étaient agités sous l'oeil de très nombreux policiers.
Sous un long drapeau palestinien défilent des dizaines de manifestants, dont beaucoup semblaient sortir du travail. "Nous voulons parler de politique, pas de Sarcelles ou de Barbès. Nous voulons donner la preuve que nous sommes des gens responsables", a expliqué Taoufiq Tahami, président de l'association France Palestine Solidarité, un des organisateurs, en tête de cortège.
"Nous sommes là pour dire stop aux massacres d'enfants et de civils. On se bat pour cette cause humaine pas pour des questions politiques ou religieuses", dit Samira Cheblal, une employée médicale, venue avec son mari Mehdi.
Le rassemblement a été autorisé quelques jours après deux manifestations interdites qui ont dégénéré, y compris en violences antisémites. Les organisateurs, le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, regroupement d'associations, de syndicats et de partis
"sont responsables et veulent une manifestation pacifique", a justifié un peu plus tôt le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Quatre organisations participant au rassemblement - CGT, NPA, Parti de gauche et PCF- devaient assurer le service d'ordre. Le cortège était en outre encadré par "plus de mille policiers en tenue et en civil", selon une source policière.
Plusieurs personnalités politiques dont l'ex-ministre écologiste Dominique Voynet, le coprésident du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon, et plusieurs députés socialistes étaient présents. Le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Bruno Le Roux, avait pourtant conseillé aux parlementaires PS de ne pas participer au défilé, craignant que des groupes viennent pour "casser du juif, casser du socialiste".
Vue du haut, du camion de l'organisation Al Gadhir #ManifGaza pic.twitter.com/mmms6IaUoI
— Laura Aronica (@lauraaronica) 23 Juillet 2014
Disons qu'il y a un peu de policiers #ManifGaza pic.twitter.com/qlOuZZs2Ld
— Patrick Fouque (@fouque_patrick) 23 Juillet 2014