La manifestation pro-palestinienne est en cours à Paris. Après les heurts ayant eu lieu pendant les manifestations précédentes, celle-ci se déroule sous haute surveillance. Les avis politiques divergent sur son autorisation.
Une nouvelle manifestation pro-palestinienne a été autorisée mardi. Le cortège, actuellement réunis à Denfert-Rochereau et qui se dirigera vers les Invalides, a été placé sous haute-surveillance afin d’éviter des débordements semblables à ceux survenus pendant les rassemblements interdits de samedi et dimanche derniers.
Les organisateurs, le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, de syndicats et de partis, et la préfecture de police se sont accordés sur le parcours et la durée de la manifestation. Pendant sa marche, le cortège sera encadré par "plus de mille policiers en tenue et en civil", a indiqué une source policière à l’AFP. De plus, les services d’ordre de la CGT, du NPA, du Parti de Gauche et du PCF participeront au rassemblement. Les commerces autour de la place Denfert-Rochereau ont fermé plus tôt pour l’occasion.
Les organisateurs ont assuré qu’ils étaient « responsables et veulent une manifestation pacifique, » a indiqué le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Dans le même temps, il a précisé que tout acte antisémite conduirait à une interpellation.
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Autorisation de la manifestation : une question qui divise
Alors que Luc Chatel, secrétaire général intérimaire de l’UMP, « ne comprend pas » l’autorisation dispensée par le gouvernement, le ministre de l’Intérieur rappelle que les manifestations de samedi et de dimanche avaient été interdites en raison de « risques de troubles à l’ordre public » mais affirme que « la liberté de manifester est la règle et l’interdiction de manifester l’exception. »
Le Premier ministre n’a pas hésité pourtant a critiqué les élus qui se sont rendus aux manifestations interdites et le président du groupe socialiste de l’Assemblée, Bruno Le Roux, a conseillé aux députés socialistes de ne pas s’y rendre, craignant que des groupes y viennent pour « casser du juif, casser du socialiste. »
Dans un sondage de l’Ifop oublié dans le Figaro mercredi matin, 62% des Français se déclarent « plutôt favorable » à l’interdiction des manifestations propalestiniennes à cause du risque de violence qui les accompagne.
La manifestants crient: "Résistance, résistance c'est la joie de l'existence" #ManifGaza pic.twitter.com/hiaHiC0xvM
— Marie-Sarah Bouleau (@msbouleau) 23 Juillet 2014