Les organisateurs de la manifestation propalestienne prévue samedi après-midi à Paris et interdite par la préfecture demanderont en urgence en fin de matinée la levée de cette interdiction.
Une audience en appel en référé -une procédure d'urgence- est prévue à 11h30 devant le conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative du pays, après que le tribunal administratif de Paris a confirmé vendredi soir l'interdiction du rassemblement.
La préfecture de police estime que le rassemblement, prévu à 15h00 place de la République, présente les même risques de violences que celles ayant marqué une précédente manifestation interdite le 19 juillet dans le quartier populaire de Barbès.
Mais le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), un des organisateurs de la manifestation, a appelé à braver l'interdiction, demandant à "l'ensemble des forces démocratiques, politiques, syndicales et associatives à s'élever contre cette interdiction et à converger place de la République samedi 26 juillet à 15h, aux côtés de toutes celles et tous ceux qui sont légitimement révoltés par l'agression israélienne et souhaitent exprimer leur solidarité avec les Palestiniens". Et d'avertir que "le gouvernement (...) sera comptable de tout éventuel incident".
Les organisateurs arguent que c'est précisément l'interdiction qui risque de causer des violences et qu'il faut au contraire permettre une protestation "encadrée", soulignant qu'une manifestation autorisée mercredi à Paris s'était déroulée sans incidents.