Six autres personnes interpellées lors des violences en marge d'une manifestation propalestinienne interdite samedi à Paris seront jugées en correctionnelle, au lendemain des premières condamnations en lien avec ce rassemblement.
Au total, 65 personnes avaient été interpellées, dont 41 placées en garde à vue. La majorité avait été libérée sans suite judiciaire. Trois personnes ont d'ores et déjà été condamnées lundi soir en comparution immédiate à deux mois de prison ferme, dont deux qui ont été immédiatement incarcérés.
Une source judiciaire avait précisé lundi que cinq autres devaient être jugés ultérieurement. Sur les gardes à vue qui prolongées lundi, deux ont été levées sans suites judiciaires, a précisé mardi à l'AFP une source judiciaire.
Quatre seront jugés mardi après-midi en comparution immédiate à Paris, selon cette source. L'un pour "non dispersion malgré sommation" et "menace de mort sur personne dépositaire de l'autorité publique", les trois autres pour "participation à un attroupement armé" et "port d'arme prohibé". Deux autres seront convoqués ultérieurement.
Entre 4.000 et 10.000 personnes, selon les estimations respectives de la police et des organisateurs, avaient bravé samedi l'interdiction de manifester décidée par la préfecture de police en raison, selon elle, de risques de troubles à l'ordre public.
Le rassemblement, toléré malgré tout sur la place de la République bouclée par les forces de l'ordre, avait donné lieu à des heurts lorsque des petits groupes ont commencé à lancer des projectiles sur les CRS et gendarmes. Mais les débordements ont été dans l'ensemble contenus par les forces de l'ordre.
Lors du rassemblement, de jeunes hommes hissés sur le monument de la République ont brûlé un drapeau israélien. Une poignée de manifestants ont mimé le geste de la quenelle, signe de ralliement des partisans du polémiste Dieudonné, ou fait le salut hitlérien. Des croix gammées ont été taguées sur la pierre du monument.