Quatre maires qui n'ont pas mis en oeuvre la réforme des rythmes scolaires, dont Nicolas Dupont-Aignan, ont écrit à la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem pour solliciter un rendez-vous, selon une lettre.
La lettre datée du 5 septembre est signée par Nicolas Dupont-Aignan, député-maire de Yerres et Christian Schoettl, maire de Janvry, deux communes de l'Essonne, ainsi que par les nordistes Thierry Lazaro, député-maire de Phalempin , et Joël Wilmottre, maire d'Hautmont et conseiller général.
Les quatre édiles souhaitent évoquer "la suite à donner dans nos communes où les parents sont fermement opposés à la mise en place de la réforme et à l'ouverture les mercredis matin" ainsi que "la possibilité de bénéficier, à l'instar de la Guyane, d'un report de la réforme à la rentrée 2015".
Après leur refus d'appliquer la réforme, les deux communes du Nord avaient pris des arrêtés de fermeture qui sont menacés par des requêtes déposées par la préfecture devant le tribunal administratif.
L'Essonne de son côté est le département le plus touché par la fronde, et la préfecture va y saisir la justice administrative à l'encontre de douze maires. A Yerres, Nicolas Dupont-Aignan avait fait cadenasser les portes des écoles sur la base d'un arrêté pris au nom des besoins de "nettoyage" des locaux.
Le président de Debout La République (DLR) justifie son opposition à la réforme notamment par la difficulté de trouver des animateurs pour encadrer les activités périscolaires et son souci de ne pas augmenter les impôts locaux .
"Les parents d'élèves, que nous voyons quotidiennement sur le terrain, ne cessent de nous redire leur souhait de voir la semaine de 4 jours maintenue, et déplorent les difficultés entraînées par le passage aux 4,5 jours et la nécessité de mettre les enfants à l'école le mercredi matin", argumentent notamment les maires dans leur lettre.