Dunkerque, champion de France en titre, et le Paris SG, son dauphin, ont fait respecter la hiérarchie en accédant à la finale du Trophée des champions de handball après leur victoire respective sur Nantes et Montpellier, samedi en Tunisie.
Le PSG aura l'occasion de prendre sa revanche dimanche sur les Nordistes qui avaient déjoué les pronostics la saison dernière en décrochant le premier sacre de son histoire.
Le club de la capitale, avec son armada de vedettes, est toutefois passé à deux doigts de rater le wagon de la finale, comme cela avait été le cas l'an passé où ils avaient échoué, aux tirs au buts, face au lauréat, Chambéry. Ce revers avait été le prélude d'une saison compliqué pour les Parisiens qui n'avaient pas réussi à faire honneur à leur statut de club le plus riche d'Europe.
Le vainqueur de la Coupe de France 2013 doit sa qualification aux prouesses de son gardien Thierry Omeyer qui, lors de la séance des tirs au but (34-34, 3 t.a.b à 1), a joué un vilain tour à ses anciens partenaires montpelliérains en s'interposant trois fois.
Dans l'ensemble, le portier des Bleus n'a pas fait un match extraordinaire (10 arrêts sur 33) mais il a su faire jouer son expérience au bon moment, ce que recherchait les dirigeants parisiens en le recrutant à l'intersaison. Vainqueur à deux reprises des Héraultais en préparation, la dernière fois très largement (32-24) à Strasbourg il y a une semaine, les Parisiens ont cette fois-ci eu toutes les peines du monde à en venir à bout.
Dunkerque s'est fait peur
Le demi-centre Diego Simonet, très créatif à la mène, l'ailier Dragan Gajic avec son adresse diabolique (8 buts) et l'arrière international Matthieu Grébille (8 buts), avec son bras surpuissant, ont tout fait pour contrecarrer leurs plans. C'est Grébille justement qui a bien failli faire douter les Parisiens en égalisant (34-34) à deux secondes de la fin sur coup franc, profitant du laxisme de la défense parisienne.
Dans la chaleur suffocante de la salle Mohamed-Mzali, quasi remplie, Fahrudin Melic, Robert Gunarsson et Mikkel Hansen ont ensuite tenu bon et Omeyer a fait jouer son métier et sa connaissance de l'adversaire avec la suite que l'on connait. En fin d'après-midi, Dunkerque a, malgré l'absence de plusieurs cadres blessés (Soudry, Grocault, Mokrani), dominé Nantes 27-26 (mi-temps: 16-14), non sans, également, se faire une belle frayeur en fin de match.
En tête avec 7 buts d'avance (26-19) à dix minutes de la fin après avoir su profiter des supériorités numériques, les Nordistes sont ensuite tombés dans la facilité. Les Nantais y ont cru eux jusqu'au bout. Emmenés par l'énergie de leur recrue portugaise Wilson Davyes, ils sont passés tout près d'un renversement de la situation. Mais leur passage à vide, engendré par trois exclusion temporaires à un quart d'heure de la fin leur a été préjudiciable.