Alors que la direction de la compagnie aérienne a annoncé mercredi soir le retrait immédiat du projet de la filiale lowcost Transavia Europe, le conflit qui dure depuis maintenant 11 jours pourrait toucher à sa fin. Mais les discussions sont toujours en cours. Et le trafic reste perturbé.
Pas de retour à la normale malgré l'annonce de la direction d'Air France, mercredi, d'abandonner le projet de la filiale lowcost Transavia Europe. Les discussions sont désormais focalisées sur Transavia France. Le conflit, qui dure depuis maintenant 11 jours, est le plus long de l'histoire des pilotes de la compagnie aérienne. En 1998, un conflit pilotes/direction avait duré 10 jours.
Après des discussions qui ont duré jusqu'à 4h du matin, syndicats et direction se sont retirés et reprendront les négociations dans la matinée.
Ce que l'on sait déjà, c'est que malgré l'annonce de l'abandon du projet Transavia Europe, les avions vont être nombreux à rester cloués au sol.
"La situation est inchangée" par rapport à la veille dans les aéroports parisiens, selon une source aéroportuaire contactée jeudi matin par l'AFP. Environ "40% des vols" Air France devraient être annulés dans la journée à Roissy, a-t-elle précisé. Au niveau national, près de la moitié des vols (47%) devraient être assurés par la compagnie, qui chiffre le coût de la grève entre 15 et 20 millions d'euros par jour.
Le taux de pilotes grévistes est estimé à 62% pour jeudi, contre 52% mercredi.
Mercredi, entre 500 et 600 salariés d'Air France se sont réunis à la mi-journée devant le siège social d'Air France pour manifester contre la grève des différents syndicats de pilotes.