Un chauffeur de bus de 23 ans a été condamné vendredi à six mois de prison avec sursis pour avoir mis en scène son agression à Goussainville (Val-d'Oise), avec l'aide d'un collègue, afin d'obtenir un arrêt de travail.
Le jeune homme, employé de la compagnie des Courriers d'Ile-de-France (CIF), avait soi disant été agressé au volant de son bus samedi soir, sous le regard d'une caméra de vidéosurveillance.
Entendu par les policiers, il avait expliqué avoir été roué de coups par un homme au visage masqué, qui souhaitait lui dérober sa caisse. Ce dernier avait finalement pris la fuite, sans parvenir à ses fins.
"L'agression était en réalité une mise en scène, organisée de concert avec l'un de ses collègues", a indiqué une source policière, qui précise que "plusieurs
éléments n'étaient pas crédibles" dans le témoignage du jeune homme.
Interpellé jeudi en compagnie de son collègue par les enquêteurs de la sûreté départementale du Val-d'Oise, le jeune homme a reconnu les faits.
Il a été condamné vendredi en comparution immédiate à six mois de prison avec sursis pour "dénonciation de délit imaginaire" et "tentative d'escroquerie". Son collègue, jugé pour "complicité", a écopé de la même peine.
En janvier, deux employées de la SNCF avaient déjà été interpellées pour avoir mis en scène leur agression à la gare de Soisy-sous-Montmorency, située à quelques kilomètres de Goussainville, afin également d'obtenir des arrêts de travail.
Les deux jeunes femmes, qui avaient payé deux adolescents pour qu'ils les frappent sous l'oeil des caméras de vidéosurveillance, ont été condamnées en octobre à deux et six mois de prison avec sursis et licenciées par la SNCF.