Les soldes d'hiver démarrent ce mercredi 7 janvier, pour six semaines, mais l'intérêt des consommateurs pour cet événement, autrefois très attendu, semble s'être quelque peu émoussé depuis quelques années.
Le coup d'envoi officiel a été donné par la secrétaire d'Etat au Commerce, Carole Delga, à 08H00 dans les grands magasins parisiens. Mais l'événement n'est plus aussi attendu qu'auparavant par des consommateurs habitués à faire des bonnes affaires toute l'année à la faveur de promotions quasi-permanentes notamment dans le textile-habillement.
La faute principalement à la multiplication des périodes de promotions hors soldes par des commerçants qui tentent par tous les moyens d'attirer des clients au pouvoir d'achat de plus en plus contraint.
Cette saison, les réductions hors soldes ont été particulièrement nombreuses. Avant même les périodes de "pré-soldes" au travers de ventes privées et offres privilèges qui se succèdent depuis une dizaine de jours, les consommateurs se sont vu offrir des rabais, dès novembre avec le Black Friday, qui se sont ensuite poursuivis tout le mois de décembre. Cela désacralise progressivement le rôle des soldes.
Aujourd'hui, dans le secteur de l'habillement, les achats en promotion représentent 40% du marché contre 25% en 2000, selon le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc). Conséquence, averti le Credoc, "un peu moins de gens qui vont faire (les soldes) cette année", et on doit s'attendre à une baisse globale des achats durant les soldes "parce que ceux qui les font vont diminuer leur budget de l'ordre de 10%".
Désormais, seuls les "e-commerçants" attendent les soldes avec un vrai sourire : les soldes leur permettent en moyenne de réaliser des ventes 39% supérieures au reste de l'année, selon Criteo, l'agence de "reciblage publicitaire personnalisé sur internet. 25 millions de français sont attendus sur internet pendant ces soldes.