Ce vendredi 9 janvier, étrange journée jamais vue encore en France, se termine dans le sang pour les 3 assassins et preneurs d'otages. Tous 3 sont morts. Mais 4 autres personnes ont trouvé la mort Porte de Vincennes et 4 encore sont très gravement blessées. (Retrouvez aussi le minute par minute)
Depuis l'attaque contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, qui a bouleversé le monde entier, le bilan total est de 20 morts.
Après plusieurs heures de confrontation, les policiers et gendarmes d'élite ont donné quasi-simultanément l'assaut à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, où Saïd et Chérif Kouachi étaient retranchés depuis le matin dans une petite imprimerie avec un otage, et dans une supérette casher de l'est parisien, où un homme, Amedy Coulibaly, vieille connaissance des frères Kouachi, et présumé meurtrier de la jeune policière de Montrouge jeudi 8 janvier, lourdement armé retenait au moins cinq personnes.
Les frères Kouachi ont été tués en tentant de sortir en tirant pendant l'assaut, lancé à 16H57. L'homme retenu dans le bâtiment, dont les frères ignoraient finalement la présence, a été libéré indemne et un membre du GIGN blessé.
A Paris, Amedy Coulibaly a lui aussi été tué au terme d'un assaut sur le magasin "Hyper Cacher". Quatre autres corps ont été retrouvés dans le supermarché et quatre personnes ont été très grièvement blessées. Certaines victimes avaient été tuées dans une fusillade au début de la prise d'otages.
L'assaut a débuté par au moins deux détonations et des flashes de lumière, plusieurs dizaines de policiers se sont ensuite précipités à l'intérieur. Plusieurs otages, parmi lesquels un petit garçon, ont pu sortir et ont rapidement été pris en charge par les policiers.
Un avis de recherche a également été lancé pour la compagne de Coulibaly, Hayat Boumeddiene, 26 ans, dont le sort n'était pas connu.
Les frères Kouachi, Français nés à Paris de parents algériens, étaient traqués depuis leur identification quelques heures après l'attentat contre Charlie Hebdo, le pire qu'a connu la France depuis plus d'un demi-siècle. Tous deux sont des jihadistes dont le nom est inscrit "depuis des années" sur la liste noire américaine du terrorisme, selon une source américaine.
Amedy Coulibaly, délinquant multirécidiviste de 32 ans déjà condamné dans une affaire d'extrémisme islamiste, avait rencontré Chérif Kouachi en détention, où il s'est radicalisé. Né à Juvisy-sur-Orge, il est également soupçonné d'être l'auteur d'une autre fusillade mortelle jeudi à Montrouge, en banlieue parisienne, dans laquelle une jeune policière municipale a été tuée et un employé blessé.
Les deux hommes avaient été impliqués en 2010 dans l'enquête sur une tentative d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien du Groupe islamique armé algérien (GIA), condamné pour l'attentat à la station RER Musée d'Orsay en octobre 1995 à Paris. Kouachi avait bénéficié d'un non-lieu. Coulibaly avait été condamné à cinq ans de prison en décembre 2013, peine qu'il a achevé de purger en mai dernier compte tenu des remises de peine.