François Hollande présidait, mardi, à la préfecture de police de Paris, une cérémonie d'hommage aux policiers tués lors des attaques terroristes. Le portrait des trois policiers, une femme et deux hommes.
Hommage aux trois policiers. Mardi à partir de 11 heures, François Hollande présidait, à la préfecture de police de Paris, une cérémonie d’hommage solennelle aux trois policiers tués.
#Hommage Cour de la préfecture de police pendant le discours du Président de la République pic.twitter.com/hJrauA2cQx
— Préfecture de police (@prefpolice) 13 Janvier 2015
Trois policiers, une femme et deux hommes, ont été tués par les deux frères Kouachi et par Amédy Coulibaly, des victimes auxquelles le président de la République François Hollande rend hommage ce mardi. Le portrait de ces trois policiers, une femme et deux hommes.
Franck Brinsolaro, 49 ans, brigadier, membre du service de la protection (ex-SPHP). Affecté à la protection du dessinateur Charb, il a été tué le mercredi 7 janvier par l'un des frères Kouachi dans la salle de rédaction de Charlie Hebdo. Avant Charb, il avait notamment assuré la protection de deux juges antiterroristes, dont Marc Trévidic, et celle du président du consistoire israélite de France, Joël Mergui. Il avait effectué également plusieurs missions à l'étranger, au Liban, en Bosnie, en Afghanistan et en Afrique - où il avait été blessé - pour assurer la protection d'officiels. Il était marié à Ingrid Brinsolaro, rédactrice en chef de l'hebdomadaire "L'éveil normand", dont le siège se trouve à Bernay (Eure). Le couple s'était marié récemment et avait deux enfants, dont un de treize mois. Son frère jumeau est également policier, en poste à Marseille.
Ahmed Merabet, 40 ans, brigadier en poste à la brigade VTT du commissariat du XIe arrondissement, le quartier où se trouve le siège de Charlie Hebdo. Arrivé peu de temps après sur les lieux du carnage, il a été blessé puis froidement abattu à bout portant par l'un des frères Kouachi. D'après sa famille, Ahmed Merabet était un "bosseur", qui était animé par un objectif: "Gravir les échelons de la société". Il avait entamé sa carrière dans la police après avoir travaillé "au Mac Donald's, à la SNCF et à Roissy". Après huit ans passés au commissariat du XIe arrondissement, il s'apprêtait à devenir officier de police judiciaire, dont il avait réussi le concours. "Ce devait être son dernier jour" au commissariat, a témoigné son frère. Originaires d'Algérie, ses parents se sont installés à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) en 1955. Ses quatre soeurs et ses deux frères y habitent, tout comme lui, et tous dans la même rue. Ahmed n'était pas marié mais vivait en couple. L'hebdomadaire Le Point a fait sa Une samedi avec la photo de son exécution, tirée des images filmées par un témoin de la scène. Cette Une a suscité de nombreuses condamnations, dont celle du Premier ministre Manuel Valls qui a fait part de son "dégoût".
Clarissa Jean-Philippe, 27 ans, policière municipale. Elle a été abattue par Amédy Coulibaly le jeudi 8 janvier au matin peu après 08h00 alors qu'elle se rendait sur un banal accident de la route sur la commune de Montrouge. Martiniquaise, originaire de Sainte-Marie, elle était célibataire et sans enfant. Un responsable de la mission où elle avait suivi en 2008 une formation d'agent de sécurité l'a décrite comme "très motivée, très enthousiaste et désireuse de réussir". Elle était partie pour la métropole en 2013 avant de rejoindre la police municipale comme stagiaire. Elle venait d'être titularisée. Selon ses collègues, elle était "volontaire, agréable", incarnant "la joie de vivre".