Jeudi, grève du 115 en Seine-Saint-Denis

Jeudi 12 février, le 115 de Seine-Saint-Denis, sera en grève pour la première fois de son histoire. Le 115 déplore le manque d'hébergement et la gestion de la pénurie qui en découle.

Jeudi 12 février, le 115 de Seine-Saint-Denis, sera en grève pour la première fois de son histoire. Le 115 dénonce les décisions politiques qui ne permettent plus aux personnels de répondre aux missions qui leur ont été confiées.

Dans un communiqué, le personnel du 115, publie les données d'une journée «classique», les chiffres parlent d'eux-mêmes.

• Une journée type au 115 de Seine-Saint-Denis

Le lundi 2 février 2015, le 115 a reçu 18 933 appels émanant de 760 numéros différents. Le temps d’attente moyen était de 34 minutes (avec un maximum de 2 heures). 485 appels ont pu être décrochés. Ce jour là, 6756 personnes avec leurs familles étaient hébergées à l’hôtel et 41 personnes dont 15 enfants et 1 femme enceinte n’ont pas pu bénéficier d’une solution faute de place disponible. Avant l’ouverture des places hivernales (de novembre à mars) le nombre de personnes à qui une solution ne pouvait pas être proposée oscillait entre 150 et 300 par jour.

Le peu de solution d'hébergement disponible face à l'affluence des demandes ainsi que les conditions dans lesquelles il est demandé au personnel du 115 d'intervenir ne sont plus efficaces», dénoncent les professionnels du 115 qui seront en grève jeudi de 9h à 17h.

Le service du 115 rouvrira à partir de 17 h pour répondre aux demandes des personnes à la rue. Ce mouvement s’associe à la nuit solidaire qui appelle les citoyens a se mobiliser pour combattre l’exclusion, un rendez vous est prévu le jeudi 12 février sur la place de République.

>> Un reportage d'isabelle Dupont avec Cécile Mathy

 

Ce constat n'est pas nouveau : selon le rapport 2013 de la Fondation Abbé-Pierre, le numéro d’urgence 115 est saturé. En décembre 2013, 43 % des sans-domicile-fixe qui ont composé ce numéro n’ont pas obtenu de place à Paris, 61 % en province.