Entre une législation qui veut valoriser les sacs plastiques biodégradables et compostables et une tendance citoyenne à l'écologie, les produits conçus à partir de végétaux sont tendance. Pour Christophe Doukhi de Boissoudy, président du Club Bio-plastiques, c'est tout simplement l'avenir.
Remplir ses sacs jetables au supermarché devrait être sensiblement différent à partir du 1er janvier 2016. Après avoir végété plusieurs années, le projet de loi sur la transition énergétique désormais porté par Ségolène Royal prévoit en effet de supprimer purement et simplement les sacs plastiques à usage unique non dégradables et non compostables.
Il y aura toujours des sacs, vendus quelques centimes d'euros, mais ils seront dotés d'un nouveau logo, déjà utilisé chez certains de nos voisins européens. L'Italie par exemple caracole dans le peloton de tête en matière de recyclage des déchets ménagers organiques par l'intermédiaire de ces sacs 100% compostables.
"De la nature à la nature", c'est le principe du bioplastique qu'explique Christophe Doukhi de Boissoudy, président du club Bio-plastiques et directeur général de Novamont France, présent au salon de l'agriculture. Ce club regroupe toute la filière, du céréalier jusqu'au plasturgiste.
Les céréales (amidon de maïs principalement, de blé ou de pomme de terre, huile de tournesol ou de chardon) sont transformées en petites billes (résine) de bioplastique qui servent ensuite à réaliser toutes sortes de produits rigides ou souples.
Selon Christophe Doukhi de Boissoudy, les besoins en céréales pour cette industrie n'ont qu'un impact minime sur la totalité des surfaces cultivées et ne viennent donc pas concurrencer les besoins alimentaires.
A l'heure des préoccupations environnementales et écologiques, ces produits ont l'avantage de ne laisser aucune trace une fois leur cycle de vie terminé puisqu'ils peuvent être transformés en compost et donc... retourner au sol. La boucle est bouclée.