Aux cris de "Non, non, non, à la pénalisation!", quelques centaines de prostituées ( 500 selon les organisateurs ) ont manifesté samedi 28 mars à Paris pour s'opposer au délit de racolage et à la pénalisation des clients, sujets qui arrivent en discussion lundi 30 mars au Sénat.
Les manifestantes, en grande majorité des prostituées chinoises et des personnes transgenres originaires d'Amérique du Sud, ont défilé de la place Pigalle à Belleville, deux hauts lieux de la prostitution parisienne, à l'appel de plusieurs associations (Médecins, du Monde, Syndicat du travail sexuel, Act-up, Aides, etc.).
Cachées pour la plupart derrière des masques ou sous des chapeaux et des écharpes, les manifestantes s'opposent à la proposition de loi qui sera examinée lundi 30 et mardi 31 mars.
Le texte prévoyait initialement de punir l'achat d'acte sexuel d'une contravention de 1.500 euros et d'abroger le délit de racolage, très décrié. Modifié en commission,il prévoit désormais de maintenir le délit de racolage, qui existe depuis 2003.