La mention "Chrétiens d'Orient" déclenche une polémique autour d'une affiche dans le métro

La mention "au bénéfice des chrétiens d'Orient" sur une affiche du groupe "Les Prêtres", affiche apparue depuis quelques jours dans les couloirs du métro a déclenché une violente polémique qui enfle. La régie publicitaire de la RATP a en effet refusé l'affichage de cette mention.

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Les catholiques ne comprennent pas l'interdiction faite par Métrobus, la régie publicitaire de la RATP, d'apposer sur les affiches du trio musical créé par Mgr Jean-Michel Di Falco "Les Prêtres" un bandeau indiquant "au bénéfice des chrétiens d'Orient", à l'occasion du passage du groupe à l'Olympia pour un concert le 14 juin dont la recette sera destinée au chrétiens d'Orient actuellement traqués en Syrie. Les milieux catholiques estiment qu'il s'agit là d'un dévoiement de la notion de laïcité.

la RATP et sa régie publicitaire, Metrobus, ont demandé au producteur, TF1 Entreprises, de supprimer cette mention. Dans un communiqué diffusé mercredi 1er avril, elles invoquent le "principe de neutralité du service public" dans "le contexte d'un conflit armé à l'étranger" pour expliquer leur décision.

"Je ne comprends pas ce refus", explique Mgr Di Falco Léandri. "Ce n'est pas prendre partie dans un conflit à l'étranger que de vouloir venir en aide à des populations en danger, qu'elles soient chrétiennes, musulmanes ou autres". Mais l'évêque de Gap souligne aussi que dans un précédent mail, "Métrobus affirme clairement que c'est en raison du caractère religieux de la mention des chrétiens d'Orient que les affiches ne pouvaient être apposées en l'état".
"Il ne faut pas confondre la laïcité, que nous respectons, et un intégrisme laïque qui devient une chasse aux sorcières grotesque et ridicule. Jusqu'où ça va aller?" s'interroge Mgr Di Falco Léandri.

L'affaire a suscité ces dernières heures beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux. L'évêque de Gap a aussi reçu le soutien du député PRG des Hautes-Alpes Joël Giraud, peu suspect de vouloir transiger avec le principe de laïcité. « J'ai été sidéré par une telle décision, car je ne vois pas en quoi un concert qui a pour objet de venir en aide à un peuple victime d'un génocide que dénonce avec force le gouvernement peut être une entorse à la laïcité », écrit le parlementaire.

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