Eduardo Rihan-Cypel souhaite que la justice soit saisie sur l'interpellation des Femen par le FN

Eduardo Rihan-Cypel était l'invité de Samedi Politique sur France 3 Ile-de-France, samedi 2 mai. Il demande à ce que la justice soit saisies des conditions d'interpellations des Femen par le service d'ordre du Front national lors de son défilé du 1er mai et parle de Bruno Gollnisch.

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Femen contre FN. A chaque politique de choisir son camp.

"C'est inoui, c'est d'une violence sans précédent", juge Eduardo Rihan-Cypel, député socialiste de Seine-et-Marne qui était l'invité de France3 Ile-de-France, ce samedi 2 mai .

"De quel droit, le service d'ordre du Front national se permet de rentrer dans un lieu, que je comprends, comme privé pour arrêter les Femen", poursuit-il. Celles-ci occupaient une chambre d'un hôtel parisien, du balcon duquel elles ont apostrophé Marine Le Pen au début de son discours du 1er mai. 

"Je demande que la justice soit saisie pour déterminer les conditions dans lesquelles ces gens du service d'ordre du FN ont arrêté et brutalisé ces femmes", déclare solennellement l'ancien porte-parole du parti socialiste. "Il appartient à la police de faire ce travail, pas à une milice, celle du FN", poursuit-il. 



Sur le fond, soutient-il le happening des activistes aux seins nus ? "Je n'ai pas de commentaires à faire sur l'action des Femen. Elles sont aussi libres de manifester leur antipathie à l'égard du FN. Peu importe que je partage ou non les modalités de leur action. J'observe que notre pays est un pays de droit et de liberté d'expression. Elle est valable pour tout le monde. Si ça gênait le FN, il n'avait qu'à appeler la police", argumente le conseiller municipal de Torcy. 

"Demain, si vous êtes sur votre balcon et que vous mettez une banderole. Qu'est ce qui va se passer ? Qu'un service d'ordre d'un parti politique a le droit d'entrer chez vous ? Je ne le crois pas. C'est pourquoi je demande que la justice soit saisie de cette affaire", répète-t-il. 

Un autre incident de la manif du 1er mai a concerné Bruno Gollnisch et des journalistes du Petit Journal. Eduardo Rihan-Cypel est une des cibles régulières de Gollnisch qui l'a déjà traité de "français de fraîche date". Il est en effet né au Brésil et naturalisé en 1998. "Un propos ignoble, parce qu'il prétend que je suis moins français que d'autres. Il insinue qu'il y a des français de papier et des français de souche. C'est cela la doctrine du Front-national, parti anti-républicain". 

Bruno Gollnisch en serait-il alors  une des figures "les plus anti-républicaines" ? "Monsieur Gollnisch est à l'image du Front national. C'est la stratégie du FN et de Marine Le Pen: garder les méchants qui tiennent encore des propos racistes et xénophobes et faire semblant de faire sa banalisation. Madame Le Pen est une esthéticienne mais le maquillage ça ne suffit pas pour convaincre les Français", répond Eduardo Rihan-Cypel. 

Il avait porté plainte contre Bruno Gollnisch pour ce "français de fraîche date". Où en est sa plainte ? "Elle est en cours. Nous attendons que le parlement européen enlève l'indemnité parlementaire de M. Gollnisch", conclut le député de Seine-et-Marne.

(Bonus Track)


Jordan Bardella, secrétaire départemental du FN 93 a réagi à l'émission par twitter en évoquant le projet de loi sur le renseignement dont Edouardo Rihan-Cypel a été un vigoureux défenseur dans les médias ces dernières semaines. 






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