Cette année sera marquée par la conférence sur le climat qui se tient à Paris à partir du 30 novembre. Le Larousse a senti le vent et verdi son registre. La "durabilité" fait son entrée, ainsi que "l'électrosensibilité", "l'écopastoralisme", et la "particule".
Dans son édition 2016, le Petit Larousse, répertorie 62.800 mots et 5.500 dessins, schémas, photos et cartes. La francophonie livre quelques pépites: "chneuquer" pour "fouiller, fouiner", vient de Suisse, et "siester" pour "faire la sieste", arrive d'Afrique. Le québécois propose "l'égoportrait" en lieu et place du "selfie".
De nombreux termes anglo-saxons entrent dans les pages blanches ("bitcoin", "selfie", "big data", "open data", "community manager"). En plein débat sur l'enseignement des langues anciennes au collège- le Larousse publie sur ses célèbres pages roses, les locutions latines et grecques, où "Carpe diem" croise "vox populi, vox Dei".
Pour être accepté, un mot doit à la fois être nouveau et installé dans la pratique, selon Mme Girac-Marinier, qui reconnaît que les réunions du comité de sélection de 40 personnes sont parfois "fatigantes", pour départager les candidats.
Ça fait causer sur les réseaux : l’orthographe passionne les twittos qui se posent une question essentielle : Bolos orthographié avec un seul s est-elle correcte ? Faut-il l’écrire? «Bolos», «Bolosse» ou «Boloss»? Une pétition a été même lancée pour que le «Bolos» retrouve son deuxième s.