L'ex-brigadier des stups principal suspect du vol de 52 kg de cocaïne au "36 Quai des orfèvres", en juillet 2014, a été mis en examen pour une précédente disparition de scellés quelques mois plus tôt.
Ce sont des révélations, début 2015, d'un autre policier, lui aussi mis en examen, qui ont mis les enquêteurs sur cette nouvelle piste. Ce policier leur avait confié que l'ex-brigadier lui avait déjà proposé, en avril 2014, de revendre du cannabis. Il avait précisé qu'il avait renoncé à aider son collègue.
Les enquêteurs de l'IGPN ("la police des polices") ont fait le rapprochement avec un précédent vol de scellés constaté en avril 2014, toujours au siège de la police judiciaire parisienne. Des scellés provenant d'une perquisition un mois plus tôt et qui contenaient 1.200 euros, plus d'un kilo de cocaïne et environ 130 grammes de cocaïne.
Mis en cause par une note retrouvée sur son téléphone, l'ex-brigadier, Jonathan G. a nié les faits, comme il a toujours nié avoir été l'auteur du vol de fin juillet 2014, où 52 kilos de cocaïne, d'une valeur à la revente de 2 millions d'euros, avaient disparu d'une salle des scellés sécurisée. Pour ce vol de 52 kilos, il a été reconnu par des collègues sur les images de vidéosurveillance à l'entrée du "36". Un policier se souvient de son passage, dans la nuit du 24 au 25 juillet, portant de gros sacs.
Il avait été mis en examen début août pour détournement de biens, trafic de stupéfiants et blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée.
La cocaïne n'a jamais été retrouvée. Plusieurs proches du brigadier des Stups ont été mis en examen, notamment sa femme, son frère, lui aussi policier, et deux amis d'enfance, dont un autre policier, soupçonnés de l'avoir aidé dans le blanchiment du trafic de drogue.