L'introduction illégale de viande d'agneau génétiquement modifiée dans la chaîne alimentaire ne présente "aucun risque" pour le consommateur,assurait à nouveau, ce mardi 23 juin, le président du centre INRA de Jouy-en-Josas qui parle néanmoins d'un "acte inadmissible".
L'Institut National de la Recherche Agronomique, l'INRA, multiplie les messages "rassurants" depuis la révélation, mardi 23 juin, par "Le Parisien", du fait qu'un agneau issu d'une brebis génétiquement modifiée a été mélangé à des animaux sains conduits à l'abattoir, abattu et vendu à un particulier en Ile-de-France en août 2014.
"La consommation de cette viande ne présente aucun risque pour la santé du consommateur", a insisté Benoît Malpaux, le président du centre de Jouy-en-Josas où les faits se sont produits, en rapportant les conclusions de l'expertise toxicologique conduite à la suite de la découverte de cette affaire le 5 novembre 2014 par le centre de recherches.
Selon cette analyse en effet, l'agnelle concernée, une jeune femelle, n'était pas porteuse de la protéïne fluorescente verte de méduse qui avait été introduite dans le patrimoine génétique de sa mère.
L'INRA a signalé cette infraction au code de l'environnement au parquet de Meaux. Le procureur de la République a transmis l'affaire au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris. Benoît Malpaux a parlé d'un acte inadmissible qui a été commis et d'une succession d'erreurs et de responsabilités dans toute la chaîne hiérarchique du centre de recherche.
"Nous assumons pleinement nos responsabilités dans cette affaire", a assuré M. Malpaux expliquant que des mesures ont été prises, notamment la suspension "en urgence" de la vente de toute viande sur ce site et l'arrêt de l'expérimentation avec les animaux OGM.
Un plan d'action va être mis en place par l'Inra au niveau national pour "renforcer les contrôles", et en particulier permettre "une identification beaucoup plus explicite des animaux qui font l'objet de manipulation génétique". Antoine Marguet et Jean-Yves Blanc