Plus de neuf victimes sur dix des atteintes sexuelles et sexistes dans les transports en commun d’Île-de-France sont des femmes, selon une dernière étude menée par l'Institut Paris Région. Mercredi, Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France mobilités a rappelé l'existence d'un numéro d'urgence.
Plus de neuf victimes sur dix, des atteintes sexuelles et sexistes dans les transports d'Île-de-France sont des femmes. Parmi elles, 47,4 % ont moins de 25 ans. La moitié, environ, des agressions sexuelles et sexistes ont lieu "le matin ou l'après-midi", évalue un dernier rapport publié par l'Institut Paris Région.
L'Institut rappelle, dans sa publication, les résultats d'une enquête, réalisée en 2021, intitulée : victimation et sentiment d’insécurité en Île-de-France, "5 % des Franciliennes âgées de 15 ans et plus certaines femmes renoncent à prendre les transports en commun, car elles redoutent d’y subir un vol ou une agression".
Certains dispositifs sont particulièrement attendus par les femmes comme le renforcement de la présence humaine, représentants des forces de l’ordre ou agents des entreprises de transport. La descente à la demande, mise en place dans les bus en soirée ou la nuit, rassure également. Ce dispositif permet de descendre entre deux arrêts de bus afin de se rapprocher de sa destination. À ce jour, plus de 60 lignes de bus en Île-de-France proposent ce service.
Un numéro d'urgence à rappeler : le 3117
Mercredi, Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, à la tête de régionale de l'Autorité des transports Île-de-France Mobilités (IDFM) a rappelé l'existence du numéro d'urgence : le 3117. Ce numéro, créé il y a 12 ans, permet aux témoins ou aux victimes de signaler une agression, un vol ou un besoin d'assistance. Une application existe aussi, permettant d'appeler ou d'envoyer un SMS.
"On va intervenir très vite, on va prouver vos dires et on va retrouver l'agresseur pour le faire condamner", a assuré Valérie Pécresse lors d'une visite du centre d'appels, situé au sein du poste de commandement national de la sûreté de la SNCF. Sur l'application, un bouton est dédié au signalement des violences à caractère sexiste ou sexuel.
11 000 appels reçus
Parmi les quelques 11.000 appels reçus entre janvier et septembre 2022, environ 5 % concernaient des faits de violences sexistes ou sexuelles.
C'est ce type de violences qu'Île-de-France mobilités, cible en priorité. Les écoutants ont été formés aux problématiques spécifiques de violences sexuelles et sexistes. "Nous avons renforcé les effectifs comme jamais, en permettant le recrutement de 1.000 agents dédiés à la sécurité", s'est félicitée Valérie Pécresse. Environ 80.000 caméras de vidéosurveillance sont déployées dans le réseau de transports en commun francilien, selon IDFM.
Avec AFP