Six hommes ont été présentés vendredi 6 juin, à un juge anti-terroriste parisien dans une enquête sur une filière jihadiste vers la Syrie. Un septième a été
placé en détention en Belgique
Le parquet fédéral de Belgique avait confirmé, mardi 3 juin, l'arrestation la veille d'un Français de 23 ans, près de Bruxelles, dans l'opération qui avait aussi conduit aux autres interpellations, lundi 2 juin 2014, dans l'Essonne (Grigny), le Val-de-Marne (Champigny-sur-Marne), les Hauts-de-Seine (Villeneuve-la-Garenne) et le Var (La Garde).
Cette opération est néanmoins sans lien avec la tuerie de Bruxelles du 24 mai.
Aucune des personnes interpellées, âgées de 18 à une trentaine d'années, ne s'est rendue en Syrie. Il s'agit d'un réseau de "recruteurs", agissant notamment sur internet.
Le Français arrêté en Belgique, Cédric Vuillemin est, semble-t-il, l'un des deux animateurs principaux de cette filière. Placé en détention en Belgique sous mandat d'arrêt européen (MAE), il doit suivre le chemin inverse de Nemmouche et être rapidement remis aux autorités françaises. Il sera alors également présenté au juge en vue de sa mise en examen. Il conseillait des candidats au départ et aurait lui-même envisagé de se rendre en Syrie mais aurait finalement renoncé.
Les investigations avaient débuté en juillet quand un père a prévenu les autorités que son fils avait tenté de partir en Syrie pour y combattre.
Le retour en Europe de personnes parties en Syrie représente aux yeux des responsables de l'antiterrorisme le principal risque d'attentat. Depuis un an et demi, le flux des départs n'a cessé de croître. Selon diverses estimations, il y aurait actuellement en Syrie quelque 300 personnes venues de France. Environ 800 ont quitté le pays pour la Syrie, envisagent de le faire ou seraient en route. Une centaine serait revenue.