Cinq hommes ont finalement été arrêtés, lundi 2 juin 2014, en région parisienne, dans le sud de la France et près de Bruxelles, dans une enquête sur une filière d'envoi de jihadistes vers la Syrie.
Une précision tout de même: bien que l'enquête et les arrestations soient aussi passées par Bruxelles, ce dossier, indique une source judiciaire, n'est aucunement lié à l'enquête en cours sur la tuerie du Musée Juif de Bruxelles dans laquelle un suspect a été arrêté vendredi 30 mai à Marseille.
L'enquête, qui a conduit au coup de filet de lundi, a débuté en juillet 2013, quand un père a prévenu les autorités que son fils avait tenté de partir en Syrie pour y combattre. Des juges d'instruction avaient été désignés en novembre, pour mener une des 40 à 50 procédures en cours à Paris sur ces filières.
Aucune des cinq personnes interpellées, âgées de 18 à 30 ans, ne s'est rendue en Syrie. Il s'agit de "recruteurs" présumés, de "facilitateurs", selon les expressions de proches de l'enquête.
Quatre arrestations, ont eu lieu en d'Ile-de-France , dans l'Essonne, le Val-de-Marne, et les Hauts-de-Seine et dans le Var pour la quatrième. La cinquième a eu lieu près de Bruxelles où le suspect est domicilié. La Belgique apparaît comme un centre important de ces filières syriennes.
Trois personnes ont été placées en garde à vue à la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), à Levallois Perret (Hauts-de-Seine), dans le même immeuble que celui de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
La personne arrêtée dans le Var est en garde à vue à l'hôtel de police de Marseille.
Selon les estimations de la DGSI, près de 800 Français se sont rendus sur place, sont en route, en sont revenus ou auraient le projet d'y aller, un défi inédit pour les services de renseignement.