Les lycéens appellent à bloquer leurs établissements ce jeudi 23 février pour dénoncer les violences policières. Dans un contexte tendu un appel a été lancé pour un rassemblement à 11h sur la place de la Nation.
L'interpellation brutale de Théo à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis a débouché sur la mise en examen de quatre policiers, dont l'un pour viol. L'affaire a suscité de nombreuses manifestations et a déclenché plusieurs nuits de violences en banlieue parisienne.
Dix lycées bloqués à Paris
Une dizaine des lycées étaient bloqués ce jeudi matin à Paris et une quinzaine au total perturbés par des jeunes manifestant contre les violences policières après l'affaire Théo, à l'appel de mouvements antifascistes, a annoncé le rectorat de Paris.Plusieurs poubelles ont été incendiées, notamment devant les lycées Voltaire et Racine, ont constaté des journalistes de l'AFP, entraînant l'intervention des pompiers.
Depuis mercredi soir, 9 lycéens sont en garde à vue après des échauffourées près de Paris
Mercredi, des incidents sont survenus lors d'un rassemblement contre les violences policières devant un lycée de Clichy dans les Hauts-de-Seine, Neuf lycéens ont été placés en garde à vue a-t-on appris de source policière.Depuis la révélation de l'"affaire Théo", du nom du jeune homme de 22 ans victime d'un viol présumé au moyen d'une matraque lors de son interpellation par des policiers le 2 février, des nombreux rassemblements ont eu lieu. Ce jeudi les lycéens appellent aux blocus de leurs établissements et à un rassemblement place de la Nation. Dans un appel sur Facebook, ils dénoncent les violences policières mais aussi les mauvaises conditions d'études.
La manifestation n'a pas été autorisée, a précisé mercredi sur Twitter la préfecture de police. "Toute incitation ou participation à un attroupement non déclaré engage votre responsabilité morale et juridique", a dit la préfecture.
#BlocusPourThéo : Participer à une #manifestation non déclarée engage votre responsabilité pénale ! pic.twitter.com/MzEXlfyqBe
— Préfecture de police (@prefpolice) 22 février 2017