Autour de Fontainebleau, le long de la Seine, se dressent de majestueuses villas au charme atypique. Les bourgeois du XIXème siècle y ont élu domicile, avant que de nombreux artistes y trouvent leur inspiration.
Dans la vallée de la Seine-et-Marne entre Melun et Saint-Mammès, de grandes demeures bourgeoises sont établies dans la deuxième moitié du XIXème siècle. Les bords de Seine, entourés de champs agricoles se métamorphosent avec l'arrivée du chemin de fer et de ses wagons remplis de plaisanciers aisés.Un style architectural innovant
Des manoirs anglo-normands aux chalets exotiques, en passant par de petits châteaux au style néo-Louis XIII... un mouvement architectural éclectique fait surface. Avec finalement l'impression d'un joli méli-mélo de bâtisses toutes plus loufoques les unes que les autres. Colombages, terrasses, balcons décorés, patios, tous les ornements sont en faux.
Caractéristique principale de ces édifices atypiques : les ouvertures. Les façades font montre de grandes fenêtres. Les bourgeois s'y sont installés de 1850 jusqu'à la Première Guerre mondiale. Maisons de villégiatures pour les Parisiens de l'époque, elles servaient de résidences secondaires pour profiter du beau temps au fil du fleuve.
Une place forte culturelle
Mallarmé a trouvé à Valvins son inspiration romantique durant 24 ans de sa vie d'écrivain. Dans sa demeure, il y a invité de nombreux artistes comme Ravel et Degas. La peintre et sculptrice Rosa Bonheur y a également installé son atelier. Peu à peu, la région devient un fief d'artistes. Renoir et Bonnard à la peinture. Debussy ou Saint-Saëns à la musique...
A l'origine était un livre
L'auteur et architecte Marie-Françoise Laborde recense dans son ouvrage une cinquantaine de ces villas du XIXème siècle. Grâce à ce répertoire des "Affolantes", elle a donné un nom à ce qui est en passe de devenir un terme architecural.
►Un reportage de Pascale Sorgues et Gilles Bezou