Le conflit social qui survient en plein pic estival occasionne, jeudi 28 juillet, "un peu plus d'annulations de vols" que la veille. La direction d'Air France a haussé le ton au deuxième jour de grève, en dénonçant un mouvement "regrettable et agressif".
Au départ de Roissy, 79 moyen-courriers et six long-courriers ont été annulés jeudi, ainsi que 78 moyen-courriers et sept long-courriers à l'arrivée. A Orly, 28 vols sur 86 prévus au départ ont été annulés et 31 sur 85 à l'arrivée.
En d'autres termes, la grève des hôtesses et stewards d'Air France a entraîné, ce jeudi 28 juillet, pour son deuxième jour, "un peu plus d'annulations de vols" que la veille. Néanmoins, il n'y a pas eu d'"annulation à chaud".
Saluant une "mobilisation massive", les deux principaux syndicats, le SNPNC-FO et l'Unsa-PNC, représentant près de la moitié du personnel naviguant commercial (PNC), ont assuré que le mouvement allait monter en puissance.
"Nous savons tous que c'est au fil des jours que les effets de la grève s'amplifient", écrivent-ils à quelques heures du grand week-end de chassé croisé entre juillettistes et aoûtiens.
Le SNPNC estime que "60% à 70%" du personnel était en grève mercredi et accuse la direction de "désinformer outrageusement" en faisant état de 37% de grévistes seulement. Pour jeudi, Air France mentionne une mobilisation en baisse d'un point à 36%.
Le nouveau PDG du groupe Air France-KLM Jean-Marc Janaillac est sorti de son silence jeudi pour dénoncer un mouvement "regrettable et agressif. Il y a une disproportion entre les conséquences économiques, financières et d'image pour Air France et le différend autour de la seule durée du texte proposé", estime le dirigeant.