Allergies au pollen : un risque "très élevé" dans cinq départements franciliens

Alors que la quasi-totalité du territoire français est concerné, le risque d’allergie pour les pollens de graminées est en ce moment particulièrement élevé, d’après le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). La majorité de la région est en alerte rouge.

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Avec le printemps, reviennent les traditionnelles allergies de saison. Et les effets sont particulièrement intenses en ce moment, d’après la dernière carte de vigilance conçue par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), mise à jour le 29 mai dernier. La Seine-et-Marne, les Yvelines, l’Essonne, la Seine-Saint-Denis et le Val-d'Oise sont en alerte rouge (risque très élevé), tandis que Paris, le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine sont en alerte orange (risque élevé). Nhân Pham Thi, allergologue et chercheur à l’Ecole polytechnique de Paris, pointe le retour des beaux jours, qui "sont arrivés assez tôt" : "On pense que le réchauffement climatique joue un rôle majeur et donc ça va aller en s’aggravant dans les années qui viennent". Eternuements, nez bouché, sécrétions au niveau des yeux et du nez… Les symptômes peuvent parfois faire penser "à une rhinite aiguë et éventuellement au Covid", explique-t-il. "Surtout pour des personnes qui n’ont jamais été allergiques auparavant", précise le chercheur : "La concentration de pollens qui est très importante en ce moment fait qu’on peut avoir des symptômes pour la première fois".

Certains symptômes similaires au Covid ?

Mais l'allergologue souligne aussi d’importantes différences entre les effets du Covid et les allergies au pollen : "Vous avez une démangeaison qui différencie du Covid. Il n’y a pas de fièvre, ni de troubles digestifs ou de courbatures. Mais parfois on peut avoir des troubles de l’odorat si on est très atteint. Et ça, c’est dû au pollen de graminées qui sont extrêmement présents dans l’atmosphère." Ces plantes peuvent être rencontrées un peu partout, "sur les rochers, en forêt, dans l´eau, les fossés et accotements de routes" selon le RNSA.

Il faut se traiter

Nhân Pham Thi explique aussi une possible facilitation "de la diffusion des infections virales" avec les inflammations, comme "pour les allergies aux acariens l’hiver". Le chercheur donne en tout cas quelques conseils : "Il faut se traiter, aller chercher des antihistaminiques, avec un traitement local au niveau du nez des yeux. Se rincer le nez, les yeux… Puis dans un deuxième temps il faut faire un diagnostic, cet épisode peut se répéter les années suivantes." Il invite également au port du masque, qui peut "aussi limiter la diffusion des pollens".

 
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