« La Mouette "est une comédie avec trois rôles de femmes et six rôles d’hommes. Quatre actes, un paysage (vue sur le lac), beaucoup de discours sur la littérature, peu d’action, tout mon poids d’amour » Anton Tchekhov
Une jeune fille passe toute sa vie sur le rivage d’un lac. Elle aime le lac, comme une mouette, et elle est heureuse et libre, comme une mouette. Mais un homme arrive par hasard et quand il la voit, par désœuvrement la fait périr. Comme cette mouette » indique Trigorine, l’artiste reconnu et établi dont tombe éperdument amoureuse l’innocente Nina ‒ elle-même aimée de Tréplev, jeune artiste radical qui écrit une pièce-manifeste contre le théâtre naturaliste. Pièce sur le conflit de générations ? Réflexion sur l’art et le théâtre ? Drame sur les malheurs de l’amour ? Dans une distribution presque identique à celle des Revenants d’Ibsen qu’il avait montée en 2013, Thomas Ostermeier plonge pour la première fois dans la beauté d’un texte de Tchekhov. C’est une Mouette à l’éclat brut, s’envolant jusqu’à notre actualité la plus contemporaine, que signe le magistral directeur de la Schaubühne de Berlin.
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