Attentats de Paris : cinq des huit terroristes ont été identifiés

L'enquête sur les attentats de Paris, vendredi soir 13 novembre, progresse. Soigneusement coordonnée, l'opération a donc été préparée en Belgique. Cinq des huit terroristes ont déja été identifiés. Et l'on découvre, comme en janvier 2015, qu'il s'agit majoritairement de jeunes français.

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Trois équipes coordonnées ont commis ces massacres. Parmi les auteurs de ces attentats, sept jeunes kamikazes morts. Cinq de ces jeunes terroristes ont déjà été identifiés.
Alors qui sont-ils?

Au Bataclan : Il y a d'abord Omar Ismaïl Mostefaï, 29 ans, petit délinquant français, né le 21 novembre 1985 à Courcouronnes (Essonne) en banlieue parisienne, condamné huit fois entre 2004 et 2010 n'a néanmoins jamais été incarcéré. Fiché pour radicalisation depuis 2010, il n'a pour autant "jamais été impliqué" dans un dossier judiciaire terroriste. Issu d'une fratrie de six enfants, le jihadiste, père d'une petite fille, n'entretenait plus aucune relation avec ses proches. Il a été identifié grâce à une empreinte et un doigt sectionné dans l'explosion de sa ceinture piégée.

Identifié aussi au Bataclan, Samy Amimour, 28 ans, français également, né à Paris et originaire de Drancy (Seine-Saint-Denis). Dans les radars des services français, il avait été mis en examen le 19 octobre 2012 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste "après un projet de départ avorté vers le Yémen".
Un mandat d'arrêt international a été délivré contre lui a la fin 2013, après qu'il ait violé les règles de son contrôle judiciaire.
C'est à cette date, à l'automne 2013, que Samy Amimour, décrit par sa famille comme un jeune gentil et timide dans son enfance, est parti en Syrie où il se trouvait encore à l'été 2014. Sa famille explique que Samy s'était marié sur place en Syrie réduisant un peu plus les espoirs de ses proches de le voir rentrer.

Un troisième terroriste figurait dans le commando d'assassins du Bataclan. Il n'a pour l'instant, pas encore livré son identité.

Dans les rues de ParisBrahim Abdeslam, 31 ans, de nationalité française, résidant en Belgique, s'est fait exploser seul dans un restaurant boulevard Voltaire, blessant grièvement une personne. Né le 30 juillet 1984, il fait partie d'une fratrie dans le viseur des enquêteurs: un de ses frères, Mohamed Abdeslam, a été placé en garde à vue en Belgique, puis relaché lundi 16 novembre, sans que sa participation à la tuerie soit à ce stade confirmée.
Les services antiterroristes sont sans nouvelle d'un troisième frère, Salah Abdeslam, soupçonné d'être un des kamikazes, et même plus, le "cerveau" de ces attentats ou leur organisateur principal. La justice belge a émis un mandat d'arrêt international tandis que la police française a lancé un appel à témoin, photo à l'appui, à l'encontre de cet "individu dangereux". A noter encore que c'est lui, Salah Abdeslam, qui a loué la Polo noire immatriculée en Belgique et retrouvée garée devant le Bataclan.
Brahim Abdeslam a de son côté loué une Seat noire, également immatriculée en Belgique et retrouvée à Montreuil, près de Paris. A son bord: trois fusils d'assaut kalachnikov, onze chargeurs vides et cinq pleins.
Aux côtés de Brahim Abdeslam, il y avait probablement un troisième homme, pour l'instant encore inconnu.

Enfin au Stade de France : deux des trois kamikazes qui se sont fait exploser ont été identifiés. Bilal Hadfi, 20 ans, de nationalité française résidant lui aussi en Belgique.
Un deuxième homme a été identifié car un passeport syrien, au nom d'Ahmad Al Mohammad, 25 ans, né à Idlib en Syrie, a été retrouvé près de lui. Or cet homme, d'après ses empreintes, avait en effet été contrôlé en Grèce en octobre. Ahmad Al Mohammad, dont l'authenticité du passeport "reste à vérifier" selon la justice, est inconnu des services de l'antiterrorisme français.


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