Depuis les attentats du 13 novembre, les embouteillages ont augmenté en Ile-de-France, tandis que la fréquentation du métro et des trains a chuté d'environ 10%, selon le centre d'information routière et les opérateurs de transports.
Les attentats du 13 novembre ont poussé une petite partie des Franciliens à se tourner vers les routes au détriment des transports en commun.
Le Centre national d'information routière (CNIR) a indiqué à l'AFP avoir constaté une hausse de la circulation depuis le début de la semaine. Au pic des bouchons jeudi matin, le CNIR recensait encore 349 kilomètres de ralentissement en Ile-de-France, contre 237 kilomètres en moyenne habituellement à la même heure. Il s'agissait toutefois d'une amélioration par rapport à mardi matin, quand il y avait eu près de 530 km d'embouteillages dans la région. Le responsable communication de la fédération d'usagers des transports Fnaut, Fabrice Michel, avait alors évoqué "sans doute un effet dû aux attentats".
Fréquentation en baisse de 5 à 10 %
"Les événements de vendredi ont forcément eu un impact sur la fréquentation des transports, ça se ressent plus sur des trajets intramuros, dans Paris, ça se ressent moins sur des trajets Paris-banlieue, les Franciliens n'ont pas forcément le choix", avait-il dit.
Du côté des trains de banlieue justement, la fréquentation a baissé "de 5 à 10%" lundi et mardi, premiers jours ouvrés après les attentats, mais "depuis, il y a un retour à la normale", a expliqué à l'AFP le service de communication de SNCF Transilien, qui recense trois millions de voyages par jour en moyenne. "Contrairement à la RATP, on a une clientèle un peu plus captive parce que les gens viennent de loin et n'ont pas toujours une solution de transport autre que le Transilien", selon la même source.
La RATP a elle aussi constaté une baisse "légèrement inférieure à 10%" lundi sur son réseau ferré (métro et RER). "On a noté un phénomène plus marqué sur les stations touristiques", a indiqué le service de presse de la régie parisienne, qui ne dispose pas encore de données pour les autres jours de la semaine.
Transilien et RATP ont aussi indiqué avoir constaté une baisse de 50% de la fréquentation de leurs lignes le samedi, lendemain des attentats.
Un phénomène qui n'est pas propre à l'Ile de France, selon le CNIR, les habitants du reste de la France ont également davantage recours à la voiture: jeudi matin, le CNIR comptait 308 kilomètres de ralentissement au pic des bouchons, contre 190 kilomètres en moyenne à la même heure hors de la région francilienne.
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