Peter Cherif, djihadiste français jugé à Paris pour son rôle dans l’attentat contre "Charlie Hebdo"

Peter Cherif est jugé depuis le 16 septembre 2024 et jusqu’au 4 octobre pour son engagement au sein d’Al-Qaida au Yémen. Il est soupçonné d’avoir joué un rôle auprès d’un des assaillants de "Charlie Hebdo", en janvier 2015, et dans la séquestration d’otages humanitaires français en 2011.

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L’accusé de 42 ans, arrêté à Djibouti fin 2018, après sept ans au Yémen dans les rangs d’Al-Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa), comparait pour "association de malfaiteurs terroriste". Outre son implication dans l'enlèvement des humanitaires français au Yémen, c'est surtout sa potentielle implication dans la tuerie commise à Paris dans les locaux de "Charlie Hebdo" par les frères Chérif et Saïd Kouachi le 7 janvier 2015, qui est au cœur de ce procès.

Devant le tribunal, il doit répondre du rôle qu'il a pu jouer dans le recrutement de son ami d'enfance, Chérif Kouachi, l'un des auteurs de l'attentat de Charlie Hebdo. Peter Cherif a grandi dans le 19e arrondissement de Paris, où il a connu les frères Kouachi. Converti à l’islam en 2003, l’ex-petit délinquant s’est, comme eux, radicalisé au contact du prédicateur Farid Benyettou, alors leader de la filière terroriste dite des "Buttes-Chaumont", dont il est devenu une figure. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

"Parle Peter dit ce que tu as à dire"

Ce mercredi 25 septembre, la mère de Peter Cherif se présente devant la cour d’assises spéciale de Paris. "Parle Peter dit ce que tu as à dire" : face à son silence, la mère de l’accusé implore son fils de s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés.

Elle assure n’avoir jamais rien su de ses activités terroristes avec Al Qaïda et dit avoir besoin de réponses, comme les familles des victimes présentent dans la salle.

Devant la cour d’assises spéciale de Paris, la mère de l'accusé est aussi revenue sur les traumatismes de jeunesse de Peter Cherif. Un père mort prématurément et un frère condamné pour homicide en 1999.

Pas un regard entre la mère et le fils

Elle évoque aussi de mauvaises rencontres, celles des Buttes-Chaumont. Dans le box des accusés, Peter Charif ne lève pas les yeux et refuse de réagir durant toute cette matinée. Pas un regard ne sera échangé entre la mère et le fils qui ne se sont pourtant pas vus depuis 2011.

Cet après-midi, ces liens avec frères Kouachi seront étudiés et son mentor, Farid Benyettou sera entendu. Un point sur lequel en tout cas, Peter Cherif et sa mère sont en accord. Ils admettent tous les deux la lourde responsabilité de cet homme dans la radicalisation de l’accusé.

Le procès dure jusqu'au 4 octobre. Peter Cherif encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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