Selon le collectif contre Dentexia, au moins 2.000 patients ont été victimes des centres dentaires à bas prix Dentexia. Certains clients ont parfois payé jusqu'à 20.000 euros pour des soins non réalisés, non achevés ou mal faits.
Au moins 2.000 patients ont été victimes des centres dentaires à bas prix Dentexia. Ils ont payé pour des soins qui n'ont jamais été réalisés. Depuis le lundi, l’Agence régionale de Santé d’Ile-de-France (ARS) a mis en place un numéro d’appel spécifique pour informer et orienter les patients lésés. En Ile-de-France, vous pouvez joindre le 01 44 02 06 07 de 9h-12h.
L'association Dentexia créée par Pascal Steichen avait ouvert des centres dentaires à bas prix un peu partout en France, à Lyon, Paris, Vaulx-en-Velin, Colombes, Chalon-sur-Saône. Le tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence a prononcé la liquidation judiciaire de l'association le 4 mars dernier.
Le ministère de la Santé a annoncé vendredi 29 avril avoir saisi l'inspection générale des affaires sociales (Igas) sur le dossier des centres dentaires low cost Dentexia, en liquidation et dont quelque 2.200 patients s'estiment floués ou mal soignés. L'Igas "approfondira notamment les sujets liés à la récupération et la conservation des dossiers médicaux, à l'examen des conditions de poursuite des soins et aux modalités d'indemnisation des préjudices financiers et corporels", explique le ministère.
En outre, "et au-delà même de cette affaire, la mission examinera la situation des centres de soins dentaires dits "low cost" pour éviter que se créent à l'avenir des structures mettant en péril la qualité et la sécurité des soins et, selon le cas, provoquer un préjudice financier aux patients". La mission remettra son rapport "avant le 31 juillet 2016" et fera un point d'étape début juin.
► Voir le reportage de Safar Baroud avec Marie Chambrial