Centres dentaires à bas coût : la 1re plainte contre Dentexia est devant la justice

Le tribunal de grande instance de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, a examiné mardi 3 mai 2016 la première plainte déposée par une des nombreuses victimes de l’association Dentexia qui proposait des soins dentaires low cost.

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On dénombre déjà plus de 2 000 personnes qui ont été victimes des centres Dentexia implantés à Paris, Lyon et Chalon-sur-Saône notamment.

Dentexia a été mise en liquidation judiciaire le 4 mars 2016. De nombreux patients ont vu leurs soins interrompus du jour au lendemain, mais ils doivent tout de même continuer à rembourser les emprunts qu’ils avaient souscrits pour se faire soigner.

La première audience en justice a eu lieu au tribunal de grande instance de Chalon-sur-Saône mardi 3 mai. Il s’agit d'une plainte individuelle. C’est la première  fois qu’une des victimes de l’association Dentexia saisit la justice pour obtenir une expertise.

Le tribunal de grande instance de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, a examiné mardi 3 mai 2016 la première plainte déposée par une des nombreuses victimes de l’association Dentexia qui proposait des soins dentaires low cost. Intervenants : -Christophe Infanti, victime de Dentexia, habitant Chagny -Abdel Aouacheria, fondateur du Collectif national contre Dentexia -Jeanine Salles, victime de Dentexia -Gérard Mayen, responsable du Collectif Dentexia Chalon
Reportage :  Michel Gillot et Jean-Louis Saintain / Montage : Cécile Frèrebeau / Intervenants :
  • Christophe Infanti, victime de Dentexia, habitant Chagny
  • Abdel Aouacheria, fondateur du Collectif national contre Dentexia
  • Jeanine Salles, victime de Dentexia
  • Gérard Mayen, responsable du Collectif Dentexia Chalon

"On ne lâchera pas"

"J’ai porté plainte parce que j’ai besoin d’une expertise judiciaire pour constater les dégâts qui ont été faits : arrachage de dents, dents mal soignées, une baisse de ma vue, des acouphènes, une tension nerveuse très forte", explique Christophe Infanti, un habitant de Chagny.

L’objectif est d’essayer d’obtenir quelque chose de la part d’Axa, qui est la compagnie d’assurance de Dentexia.
"On est ici pour montrer qu’on surveille, qu’on veille à la bonne marche des choses et qu’on ne lâchera pas sur le suivi des opérations", assure Abdel Aouacheria, qui a fondé le collectif national contre Dentexia.
L’audience s’est ouverte vers 10h30. Finalement, au bout de trois quarts d’heure, l’affaire a été renvoyée au mardi 24 mai.

L’urgence actuellement pour les patients, c'est d’obtenir une expertise judiciaire nécessaire à la reprise des soins. Pour cela, il faut commencer par récupérer son dossier médical. L'Ordre des dentistes de Saône-et-Loire est en train de mettre en place un calendrier pour permettre aux victimes de prendre possession de ce document indispensable.

De son côté, l’ARS (Agence régionale de santé) de Bourgogne Franche-Comté a entrepris le recensement de toutes les victimes par le biais d'une une adresse mail ( ARS-BFC-DENTEXIA@ars.sante.fr) et d'un numéro vert le 0805 200 550 
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